Pas da��armA�e, trente parcs nationaux, toute une panoplie de rA�serves A�cologiques protA�gA�es, onze volcans toujours en activitA�, des forA?ts humides oA? la nature donne de vA�ritables concerts et un tourisme sempiternellement qualifiA� da��A�cologique, responsable, durable, solidaire, etca�� DerriA?re tout ce marketing eco touristique labellisA�, le Costa Rica promet-il vraiment aux voyageurs un retour aux sources A�A�into the wildA�A�A�?
On le dit partout, on la��A�crit partout, ca��est une virgule ou une salutation : A�A�Pura vidaA�!A�A�, simplement parce-qua�� il fait bon vivre, que les gens sont agrA�ables et la vie tranquille. Le Costa Rica a encore remportA�, pour la deuxiA?me annA�e consA�cutive, le Happy Planet Index, qui dA�signe les pays les plus heureux de la planA?te en tenant compte du bien A?tre de la population et de la��environnement.A la fin des annA�es 50, le pays avait du faire un choix fondamentalA�: sa��armer ou protA�ger ses richesses naturelles, na��ayant pas les moyens de faire les deux. Dans cette rA�gion du monde, bien connue pour son instabilitA� et son taux de criminalitA� largement au-dessus de la moyenne, le Costa Rica a pourtant A�tA� la premiA?re nation A� supprimer son armA�e. DA?s lors, le gouvernement a donnA� la prioritA� A� la��A�ducation, A� la santA� eta�� A� la prA�servation de son patrimoine naturel.
Ecologique bien avant la lettre donc, en se dA�militarisant et en prA�servant A� tout prix sa faune et sa flore, les costaricains ont finalement perpA�tuA� leur A�A�pura vidaA�A�.
La A�A�cA?te richeA�A�, comme la��avait dA�signA�e Davila en dA�barquant du cA?tA� CaraA?be, la��est bel et bienA�: ce petit pays de la��isthme centramA�ricain contient 5% de la biodiversitA� mondiale sur un territoire A� peine plus A�tendu que notre rA�gion Midi-PyrA�nA�esA�! En investissant sur la prA�servation de son patrimoine naturel, le Costa Rica ne sa��est pas trompA�A�: finie la dA�pendance aux cultures de bananes et de cafA� qui ravageaient les eaux et forA?ts, aujourda��hui le pays attire de plus en plus de touristes europA�ens en mal de vert et de paysages ultra prA�servA�s.
Bien entendu, il a fallu rapidement stopper la dA�forestation, lA�gifA�rer, mettre en place des projets de dA�veloppement, de protection, de reforestation, de tourisme durable et surtout, faire prendre conscience A� la population que la nature A�tait dA�sormais leur principale ressource A�conomique. Et finalement, aujourda��hui, il est dA�jA� devenu prA�fA�rable pour les habitants des campagnes de rA�duire leurs terres et de commencer A� diversifier leurs revenus. Par exemple en mettant en place un agrotourisme communautaire, comme dans la rA�gion de Palmichal.
Toutefois, pour motiver joyeusement tous les acteurs de ce tourisme ecofriendly qui fait la rA�putation de la destination, il a fallu penser A� des perspectives stimulantesA�: le label de durabilitA� oA? la nouvelle quA?te du Graal pour tous les sites.
On se conforme aux moindres rA?gles du A�A�tourisme sostenibleA�A� (durable), comme on la��entend partout dans le pays. Les sites doivent pour cela rA�pondre A� des dizaines critA?res qui permettent da��obtenir des certifications prouvant un impact quasi nul sur la��environnement. Et depuis, la compA�titivitA� motive largement tous les A�tablissements A� viser les A�A�5 feuillesA�A�, les nouvelles A�toileshA?teliA?res vertes. Le volontariat international est aussi devenu un nouvel engagement, on trouve des A�co-guides polyglottes sur la plupart des sites, ces jeunes Indiana Jones parfaitement renseignA�s sont da��ailleurs une escorte de choix pour une randonnA�e ou un parcours aventure.
Visiblement, le pays a mis progressivement en place un vA�ritable marketing du dA�veloppement durable dans les rA�gions les plus prA�servA�esA�: tourisme A�A�sostenibleA�A�, A�cotourisme responsable, voyage solidaire, A�quitable, agrotourisme communautairea�� Les adjectifs pleuvent depuis les rA�serves biologiques et parcs nationaux aux habitations rustiques A�A�chez la��habitantA�A� des campagnes.
Alors, mA?me si la politique A�colotouristique de ce leader mondial semble exemplaire, il est parfois difficile de faire le tri entre toutes les infos sur ce tourisme alternatif que nous, pauvres A�A�gringosA�A� tout rA�cemment sensibilisA�s au tri des ordures mA�nagA?res (on la��espA?re en tous casa��) tentons da��apprivoiser. Cette implication dans la protection environnementale a toutefois eu le temps de germer et de faA�onner ce diamant vert depuis la crA�ation des premiers Parcs Nationaux protA�gA�s dans les annA�es 50.
La lA�gislation environnementale est aujourda��hui largement A� la hauteur des pays les plus avancA�s et il ne faudra pas sa��A�tonner da��A?tre soumis A� ces lois, mA?me en tant que touriste. Dans certaines rA�serves labellisA�es, tout est cyclique, on adopte le A�A�rien ne se perd, rien ne se crA�A�, tout se transformeA�A� et la��on apprend A� se dA�faire de ses petites habitudes coquettes comme de jeter son papier dans les toilettes ou da��utiliser un shampoing adaptA� A� son cuir chevelua��
Le retour aux sources implique de se prendre au jeuA�alors on apprivoise un savon-shapooing-dentifrice entiA?rement biodA�gradable, on sa��accommode da��une douche froide immanquablement plus courte, on opte pour la bougie dA?s que la��activitA� envisagA�e le permet et, bien entendu, pas de dA�chet dA�posA� en dehors des poubelles de tri, pas mA?me dans la cuvetteA�!
Pour ne pas commencer en trop en douceur, nous avons directement pris la route da��un village rural de la VallA�e Centrale, A� seulement une heure de la capitale de San JosA�. Nacientes Palmichal a A�tA� crA�A� par la communautA� locale, Palmichal de Acosta, da��A� peine 5000 habitants. Soutenue par des institutions, des organisations (ACTUAR) et les producteurs eux-mA?mes, cette petite communautA� a mis en place un agrotourisme communautaire durable.
Et rA�ellement authentique. On trouve plusieurs chambres A�A�chez la��habitantA�A�, amA�nagA�es en gA�tes ruraux champA?tres typiques. Un hA�bergement plutA?t rudimentaire mais bien entretenu et vA�ritablement en pleine nature. On applique les mA?mes rA?gles A�cologiques que dans tous les endroits protA�gA�s du pays et la��on ne consomme que des produits de la rA�gion.
Au cA�ur de 42 hectares de rA�serve, le long de la riviA?re Tabarcia, de ses sources et de ses ponts ballants, on se laisse guider dans la forA?t des nuages qui abrite 20% de la flore et 15 % de la faune costaricaines. Tourisme alternatif donc mais non sans intA�rA?t!
Le premier gros coup de cA�ur A� Palmichal ce sont les paysages de cultures de cafA�, enchevA?trA�es A� flanc de montagne, couchA�es sous les nuages. Dans le village, on trouve quelques petits A�A�sodasA�A�, des tables typiques oA? la��on sert le fameux A�A�casadoA�A�A�: poisson, boeuf porc ou, plus gA�nA�ralement, poulet, accompagnA� de riz, haricots noirs, lA�gumes cuits, tortilla.Matin, midi et soir, ca��est la��A�ternel plat costaricain, bon marchA� et nourrissant, mais qua��on alternerait volontiers avec da��autres saveurs. Au petit-dA�jeuner, la version A�A�gayopintoA�A�A�: un mA�lange de riz, oignons, piments et haricots, devient une variante presqua��apprA�ciableA�! On sa��arrA?te sans faute aux CabaA�as San Pablo, le temps de pA?cher sa truite directement dans la riviA?re, de la dA�poser sur le barbecue dans un morceau da��aluminium avec quelques oignons, tout en savourant une biA?re devant un match de foot avec les locaux.
Bien sA�r, tout se dA�roule sous les grands arbres au bord de la��eau, en compagnie de colibris, de papillons multicolores et da��A�tranges orchidA�es agrippA�es A� des arbres aux formes surprenantes. Peu de chances de croiser des touristes, les CabaA�as na��ont que trois chambres et tout fonctionne au bouche A� oreille.
Une escale A� ne pas manquer, ne serait-ce que pour en apprendre un peu plus sur la communautA�, dA�guster une truite et partager un verre de guaro (liqueur locale) avec un hA?te accro A� la pura vida bucolique.
PerchA�e dans les hauteurs, au dessus de la riviA?re jadis contaminA�e par les vaches et de la forA?t aujourda��hui protA�gA�e, la ferme Paraje BendiciA?n de DoA�a Zaida permet aux visiteurs da��apprendre A� cuisiner la tortilla, de traire les vaches, de fabriquer du fromage ou de tout apprendre de la culture du cafA�. Les produits de cette A�A�fincaA�A� (ferme) communautaire sont ensuite vendus dans les pulperias (A�piceries) de Palmichal et aux habitants. Et la ferme est totalement A�A�sostenibleA�A�.
Ca��est mA?me le gaz produit par les 20 vaches qui alimente la maison et permet da��obtenir la��eau trA?s chaude indispensable pour la fabrique du fromage.
La��eau traitA�e provient directement des Nacientes (sources) de la rA�gion, qui alimentent tout le village. Une armA�e de milliers vers se charge quant A� elle da��engloutir des dA�chets naturels pour produire un engrais rA�utilisable.
On aura compris qua��on ne vient donc pas A� Palmichal pour sa��offrir une lune de miel romantique dans la forA?t primaire mais plutA?t une vA�ritable expA�rience agrotouristique au plus prA?s monde paysan costaricain. Une occasion plus qua��originale de participer aux activitA�s de la ferme avec les locaux, da��observer la nature sauvage de la forA?t humide et de mettre un peu la main A� la pA?teA�! Au moins en respectant le programme environnementala��
La rA�gion des cultures de la��Arabica
ImplantA� en 1928, le cafA� de Palmichal sa��est rapidement imposA� comme la��un des meilleurs du pays, et par consA�quent du monde. BA�nA�ficiant da��un climat sec, da��un sol fertile, des eaux pures de la montagne et cultivA� jusqua��A� 6000 mA?tres da��altitude, la qualitA� et la tradition perdurent.Aujourda��hui, le Beneficio Palmichal est la plus grosse affaire de la rA�gion, il produit la��Arabica de meilleure qualitA� du pays et bA�nA�ficie da��une reconnaissance internationale. PublicitA� A� chaque arrA?t de bus, visites touristiques de la finca, chambres da��hA?tes au pied des plantations et restaurant de la ferme, on vient tout dA�couvrir de cette culture qui sa��exporte depuis les annA�es 1800 pour sa qualitA�. Il est possible de visiter la ferme intA�grale du BeneficioA�: tout est produit sur place jusqua��A� un produit fini emballA�e et A�tiquetA�, tout est recyclA�, traitA�, et chaque bA�nA�fice est rA�investi dans la��affaire.
Mais si la��on recherche encore plus authentique, on peut A�galement rendre visite A� de petits producteurs qui accueillent les touristes sur leur propres domainesA�: Don Manuel sa��est ouvert au tourisme rural sur son Cerco (plantations de cafA� et bananes) qua��il nous fait visiter aprA?s nous avoir dA�ballA� toute sa panoplie da��instruments et de machettes de la��A�poque oA? il se levait A� la��aube pour rA�colter les fameux grains.
Sa femme nous mijote pendant ce temps le dA�jeuner typique qua��il emmenait dans les champsA�: une sorte de hamburger de tortilla au poulet, aux oeufs et aux haricots, tenu par une feuille de bananier enroulA�e autour, en guise da��assiette.
Sa��arrA?ter saluer Don Manuel est une A�tape marquanteA�: la��octogA�naire qui mime les animaux et taquine les visiteurs confie qua��il prA�fA?re passer son temps A� dormir et manger car il a dA�jA� beaucoup travaillA�, mais il sait recevoir. Et surtout offrir un moment authentique et surprenant.
En symbiose avec la nature de Sarapiqui
Dans les plaines du nord du pays, la rA�gion de Sarapiqui est idA�ale pour les amateurs da��aventure, da��A�cotourisme, de promenades dans les rA�serves biologiques, da��observation da��oiseaux et da��agrotourisme.
En rA�alitA�, nous avons trouvA� dans cette rA�gion un concentrA� authentique de tous les attraits des autres rA�gions du pays. Le tourisme commence A� sa��y installer de faA�on A�A�durableA�A� et profitable pour la rA�gion.
Difficile cependant de recommander un site plus qua��un autre tant la nature y est chaque fois merveilleuse, les activitA�s similaires et la��accueil chaleureux. Passer dA�jeuner et observer les oiseaux chez Mariamalia Sotela, A� la��hA?tel Gavilan (nom da��un oiseau et da��une plante de la rA�gion), est sA�rement une belle entrA�e en matiA?re.
A�A�Je suis peintre et journaliste, mais aussi une des pionniA?res du tourisme de la rA�gion depuis 1989, grA?ce A� la��ouverture de cet hA?telA�A�, Mariamalia peint A� la��huile les couleurs arlequines de la forA?t tropicale humide et du fleuve Sarapiqui, restituant dans chaque chambre la��atmosphA?re de la rA�gion.
Mais la vA�ritable symbiose cacophonique se trouve au cA�ur des rA�serves qui sa��A�tendent sur des centaines da��hectares de part et da��autres du fleuve Sarapiqui, cA�lA?bre pour ses ponts suspendus et ses rapides. Ces espaces protA�gA�s de la forA?t humide sont un refuge extraordinaire pour des milliers da��espA?ces vA�gA�tales et animales mais aussi, du mA?me coup, pour la��investigation et les recherches scientifiques internationales.On parcoure les rA�serves avec un guide naturaliste, le long de sentiers bordA�s par des centaines da��espA?ces da��arbres, on soulA?ve dA�licatement une A�norme feuille sous laquelle se repose une famille de chauves-souris blanches, on traque des grenouilles mouchetA�es de vert ou rouge vA�nA�neuses, on se hisse sur les ponts suspendus au plus prA?s des singes hurleurs espiA?gles, et surtout la��on prend le temps da��observer et da��A�couter.
Le vert semble prendre sa source dans ces rA�serves biologiques de la forA?t tropicale oA? chaque heure offre un nouveau spectacleA�: A�A�On ne fait jamais deux fois la mA?me excursion, car la forA?t na��est jamais la mA?me. Tout dA�pend de la lumiA?re, de la��heure, des animaux qui dA�cident de sortir, et surtout de la pluie, qui reste la��horloge biologique de la forA?t tropicale. Il nous arrive rA�guliA?rement de dA�couvrir une nouvelle espA?ce ou da��en voir une refaire surface, ce sont toujours de grandes surprisesA�! A�, raconte Carlos de la Rosa, directeur de la station La Selva.
Les oiseaux peuvent se taire ou chanter avec les grenouilles. Le colibri insaisissable peut venir se poser prA?s de notre main. Un paresseux peut effectuer sa descente hebdomadaire avec son petit juste devant la porte de notre chambre dans la rA�serve. La nature est sauvage et on ne lui fixera pas de rendez-vous, on sa��arme de patience et on se fie A� son instinct, ca��est un jeu, un dA�fi.
Pour les touristes passionnA�s, il y a mA?me la possibilitA� de communiquer directement avec les chercheurs de la��Organisation des Etudes Tropicales (OET) sur place qui gA?re les stations de La Selva, Las Cruces et Palo Verde. Dans les rA�serves, des A�tudiants du monde entier travaillent jour et nuit sur la conservation et le recensement des espA?ces de la forA?t tropicale, tout en menant des programmes da��A�ducation environnementale pour la population.
Des fleuves protA�gA�s, des forA?ts que la��on replante, un tourisme communautaire durable et solidaire, une obsession permanente pour le tri et le recyclage des dA�chets, de nouvelles alternatives pour prA�server les ressources, une A�ducation environnementale, une investigation scientifique de pointe, la quA?te da��un tourisme au plus proche de la nature et 100% responsablea��Ces deux rA�gions sa��ouvrent A� tous les passionnA�s da��aventure rA?vant da��une nature vierge et festive, prA?ts A� faire quelques concessions sur le confort.
Pas de grands hA?tels de chaA�ne, parfois mA?me pas da��eau chaudeA�! Ici et lA�, on vient simplement prendre un bain de quiA�tude au parfum da��aventure, et quelques leA�ons de prA�servation de notre planA?te. Et la��on rentre profondA�ment changA� et adoucit par la��A?me de cette nature intacte et belle.
Photos : Maud Charton & Alexia Delume Zuili
Les bonnes adresses A�colos de SarapiquiA�
– El Pozo AzulA�: cette ancienne laiterie sa��est aujourda��hui convertie en un immense site de tourisme da��aventure oA? la��ont vient faire du rafting, visiter un jardin organique, faire de la tyrolienne ou simplement dA�jeuner panoramiquement sur le fleuveA�! (site webA�: www.pozoazul.com)
– La QuintaA�: cet hA?tel restaurant ne propose pas directement da��activitA�s dans la forA?t mais reste la��un des plus confortable et gastronomiques pour sA�journer dans une nature charmante. (site webA�: www.hotellaquintasarapiqui.com)
– La TirimbinaA�: Une rA�serve pour les passionnA�s da��A�cologie qui veulent vivre une expA�rience auprA?s des biologistes et sA�journer cA�ur de la forA?t tropicale, on joue les scientifiques et on sa��approche des espA?ces les plus surprenantes. HA�bergement sur place simple mais confortable. Site webA�: www.tirimbina.org
Travel Excellence, un des meilleurs rA�ceptif du pays, organise des voyages A�co-responsables au plus prA?s de la faune et de la flore (www.travelexcellence.com) Constantino Carabaguiaz, un de leur guide parlant franA�ais, nous a accompagnA� tout au long de cette aventure avec humour et joie de vivre, pura vidaA�!
ECO LODGE: LE SELVA BANANITO
Le Selva Bananito Lodge & Reserve se trouve dans la province de Limon, au pied du Mont Muchilla. Impossible da��accA�der A� la rA�serve sans A?tre escortA� par les voitures du propriA�taire. On vient vivre une vraie expA�rience authentique au cA�ur de la forA?t tropicale, on dA�connecte et la��on apprend. De la nature, de son intimitA�, de soi surtout. Avec le risque de prA�fA�rer cette libertA�.
Dix kilomA?tres de piste de terre A� travers la forA?t depuis Cahuita et plusieurs traversA�es du fleuve Bananito. Si ca��est la bonne saison, on ne le franchit pas en tyrolienne avec les bagages sur le dos mais dans le petit camion de JA?rgen, le propriA�taire des lieux. On se trouve au milieu de 850 hectares de forA?t convertis en rA�serve biologique depuis 1994. JA?rgen a perchA� ses 11 cabanes en bois sur une colline au bord du fleuve Bananito, avec vue sur les plantations, les aires de reforestation, la BiosphA?re la Amistad (qui marque la fin de la rA�serve du Bananito) et le Mont Muchilla.Toutes les cabanes sont A�levA�es sur des pilotis afin de rA�duire la��humiditA� et da��offrir une vue spectaculaire sur la nature sauvage. Certainement aussi pour maintenir insectes, serpents et autres compagnons nocturnes A� la��A�cart. Ce qui na��est visiblement pas valable pour les araignA�es (da��une forme et da��un calibre que la��on prA�fA?re taire, mais non dangereuses) qui semblent apprA�cier nos salles de bain. Les lits sont tout de mA?me A�quipA�s da��une moustiquaire rassurante. Surtout quand notre hA?te nous conseille, plutA?t persuasif, de tout laisser ouvert pour profiter da��une vraie nuit A� la belle A�toile dans la forA?t tropicale. Et la nuit, ce na��est plus nous qui observons la nature depuis nos hamacs perchA�s, mais plutA?t la��inverse. Une sensation A�tourdissante quand on ajoute la��absence de tout son artificiel, les milliers da��yeux fluorescents dans les arbres qui nous encerclent et la��orchestre symphonique de la forA?tA�!
JA?rgen a toujours privilA�giA� la prA�servation de la rA�serve, une affaire familiale. Ce qui lui a surement valu les 5 feuilles tant convoitA�es du A�A�turismo sostenibleA�A�a�� et da��A?tre reconnu comme la��un des 10 meilleurs A�colodges au monde par Outside Magazine (USA). Les cabanes ont A�tA� construites dans une zone qui avait dA�jA� A�tA� altA�rA�e par la��activitA� humaine et le bois de construction provient mA?me da��un stock de bois travaillA� et abandonnA� par des +trafiquants illA�gaux. A�A�La��auberge a A�tA� pensA�e comme source alternative de revenus.Ce fut une dA�cision morale et non A�conomique, les recettes gA�nA�rA�es par le projet Selva Bananito Lodge na��atteindront jamais la valeur des arbres ainsi protA�gA�s a�?, confie JA?rgen A� la table du Rancho oA? nous dinons tous au dessus des caA?mans en A�coutant les histoires naturelles de notre hA?te. a�? Nous gA�rons la��auberge de faA�on durable. Nous chauffons notre eau avec la��A�nergie solaire, utilisons des savons biodA�gradables et compostons les dA�chets recyclables.A�Nous purifions nos eaux usA�es avec un systA?me de bactA�ries et da��enzymes, ainsi qua��avec des nA�nuphars. Bien sA�r, nous recyclons les bouteilles de plastique, la��aluminium et le verrea�?, explique-t-il avant de commencer une confA�rence sur la��histoire de la rA�serve, la conservation et la reforestation A� la lumiA?re de la bougie autour da��un cocktail naturel servi dans un ananas.
Les voyageurs du monde entier se retrouvent autour de la grande tablA�e du Rancho A� chaque repas pour partager leur derniA?re expA�rience dans la rA�serve. On oublie les ondes, les wifis, les sonneries de portables et mA?mea��la cigaretteA�! On parle grenouille, tree climbing et mA�teo. On a dA�jA� oubliA� ses habitudes. Celles des autres semblent avoir disparu aussi. Peut-A?tre a-t-on dA�nichA� un diamant vert.
ACTIVITA�S
– RandonnA�e dans la forA?t tropicale, observation de la faune
– Balade A� cheval (tous niveaux) dans la rA�serve et la forA?t (inoubliableA�!)
– Tree climbing (25 ou 40 mA?tres) et rappel
– Tyroliennes dans la forA?t
– Reforestation
– RandonnA�e jusqua��aux chutes et cascades
– Observation da��oiseaux
– Relaxation et cours da��A�ducation environnementale
NOTES DE STYLE FEMININE BY MAUD
– La��INTIMITEA�a�� Les cabanes sont assez espacA�es pour ne pas pouvoir observer le voisin dans son hamac, le seul vis A� vis troublant reste la forA?t et les milliers da��yeux qui nous observent dans la nuit noire. On peut laisser toutes les portes et fenA?tres ouvertes sans crainte (sicA�!) (9/10)
– LA VUE ROMANTIQUE a�� On se trouve en pleine nature, au cA�ur de la forA?t tropicale avec vue sur un petit A�tangs et les montagnes. Authentique et 100% vert (9/10)
– LA TOILETTE DE FILLEA�a�� La��A�lectricitA� solaire ne procure pas un A�clairage suffisant de nuit, il devient mA?me difficile de sa��y retrouver dans la valise. Un tout petit miroir, la douche vitrA�e avec vue sur la nature mais du coup on ne sa��y sent pas forcA�ment A� la��aise. Pas toujours de la��eau chaude, tiA?de au mieux. (4/10)
– LES CLEFS a�� Pas de carte magnA�tique, une grosse clA� accrochA�e A� une lampe frontale pour les balades nocturnes entre le rancho et la cabane, indispensableA�! Sinon, on laisse tout ouvert, les seuls voleurs sont les singes (9/10)
– LES PETITES ATTENTIONS a�� Les deux hamacs avec vue sur la nature, la��eau naturelle filtrA�e dans la chambre, les bougies, un matelas souple et un autre trA?s ferme selon les goA�ts. Un savon-shampoo biodA�gradable A� adopter absolument mais de bonne qualitA� (7/10)
– La��AUTHENTICITEA�: – Tout est connectA� A� la nature. Ca��est la��escale la plus A�colo de ce voyage, on mange bio vapeur, on se lave au savon biodA�gradable, tous nos dA�chets sont recyclA�s, comme les eaux usA�es, toutes les activitA�s se font en pleine nature, il est mA?me assez mal vu de fumer. (10/10)
– RESTONS CONNECTESA�: Pas de wifi, pas de rA�seau, pas de tA�lA�, pas de presse, on se coupe du cyber monde, on vient pour dA�connecter et A�couter la nature. Se trouver soi-mA?me. (5/10)
– A TABLEA�: Comme dans tout le pays on retrouve les A�ternels haricots, riz, tortilla et poulet A� tous les repas, on ajoute ici des variantes de lA�gumes vapeurs et quelques piments, un peu de banane bien entendua�� On se lasse vite tout de mA?me et la��on rA?ve, dans un tel dA�cor, da��un bon vin et da��un plateau de fromageA�! (4/10)
– BESOIN Da��AIRA�: On ne peux pas se ressourcer plus naturellement qua��au Bananito, on se sent mA?me A�A�purifiA�A�A� en deux jours. Sport, sieste, repas diA�tA�tiques, chant des oiseaux, pas de nuisance sonore autre que la faunea�� (10/10)
– A La��AIDEA�! – HELP : Le patron des lieux est allemand mais parle un peu franA�ais et bien entendu anglais et espagnol. Il connaA�t sa rA�serve par cA�ur et nous guide A� cheval dans la forA?t tropicale, on suit les guides du Bananito ou les volontaires pour une excursion en rappel ou tyrolienne. Jamais perdu, tout le monde veilleA�! (9/10)
NOTE DE STYLEA�: 76/100
LE STYLE EN PLUS : Un havre de paix pour tous les amoureux de nature sauvage qui choisissent le Costa Rica pour un A�A�retour aux sourcesA�A�, tout le monde y trouve son compteA�: escalade aux arbres, rappel, tyrolienne, randonnA�es A� pied ou A� cheval, observation de la faune, cours da��A�ducation environnementale, dA�tente dans les hamacs, baignade dans le fleuvea�� Le plus dur est de se reconnecter en quittant les lieux.