Dès l’entrée, le lobby résume, avec la salle de petit déjeuner et la boutique toutes les ambiances que l’on retrouvera dans les différents niveaux, en mêlant les différents styles de mobiliers et les revêtements muraux auxquels s’ajoutent, pour l’histoire, une carte xviiième du quartier et des trompe l’oeil de moulures, des murs miroirs pour théâtraliser les espaces, des éléments de bibliothèque, des paravents de grillage et, derrière leFamilier du quartier depuis « la fin du siècle dernier », habitant et travaillant entre Marais et Bastille, j’ai arpenté ce secteur de jour et de nuit, j’en ai vu évoluer les rues, celles de Lappe et de Charonne en particulier, ainsi que le Faubourg Saint-Antoine, entre dancings ancestraux, passages pavés et verdoyants où se nichaient ateliers d’ébénistes et studios d’artistes, puis bars « hype » et galeries d’art contemporain à la fin des années 90, avant que boutiques de mode et grandes enseignes ne conquièrent le terrain depuis le début du millénaire pour faire de ce périmètre un des plus courus de la capitale.
Habitué des cafés et restaurants alentour j’ai vu évoluer cet hôtel traditionnel sous ses différents noms, hôtel d’artistes, puis de tourisme classique. C’est le souvenir de presque toutes ces strates, toute cette mémoire plus ou moins lointaine que j’ai souhaité évoquer dans les différents espaces de ce dernier-né des établissements parisiens que j’ai pensé.
comptoir, assemblage de divers volumes de bois, une grande fresque abstraite aux couleurs vives. Quant au sol, y alternent un patchwork de carreaux à motifs anciens et divers trompe-l’oeil de parquets.
Le 1er ETAGE Technologique
Le premier étage est très actuel. Murs clairs et sol souple, « technique », anthracite, avec un esprit plutôt minimal, végétal, avec des rideaux de toile naturelle, un esprit « eco-compatible ». La plupart des meubles, géométriques, presque « naïfs », ont été spécialement créés par le designer-plasticien Rémi Perret à partir d’éléments de récupération.
Les parois des chambres sont tapissées de bois ou de plaques moulurées xix retino ac side effects. ème en trompe-l’oeil tandis que les salles de bain sont recouvertes de « carreaux metro » argentés. Des murs sont ornés de « bâches », de « collages » de scrapbooks, de graffitis et de
gravures anciennes. Quant aux couloirs, ils sont tapissés de pierres en trompe l’oeil. Le sol est lui aussi un trompe-l’oeil de plancher blanchi.
Le 2ème ETAGE Contemporain
L’esprit du second étage, aux circulations de moquette fuchsia fluo et aux murs de béton, s’inspire plutôt des galeries d’art contemporain qui marquèrent une des renaissances du quartier.
Les murs en trompe l’oeil de béton ou de bois contrastent avec le velours « ancien » des rideaux bleus ou pourpres. Un sol souple, des bureaux orange vif et des « bâches-patchworks » en superposition de photos noir & blanc, images d’un appartement bourgeois, sont dans l’esprit de cet hôtel aux évocations décalées.
Les salles de bains, elles, sont tapissées, sols et murs, de carreaux-ciment aux motifs géométriques noir et blanc. Chevets réalisés par Rémi Perret.
Le 3ème ETAGE Dissidi
Au troisième,ce sont les ateliers d’ébénistes traditionnels – les métiers du meuble ayant été la spécialité du Faubourg Saint-Antoine – qui ont inspiré le décor, plus conventionnel : fleurs et rayures classiques en plusieurs gammes de couleurs aux rideaux et aux murs, et « bâche » « verdure ». Les salles de bains sont tapissées de motifs xixéme sur carreaux-ciment et les circulations moquettées de grands palmettes avec des murs noirs en
trompe-l’oeil de moulures et de façades haussmaniennes.
Le 4ème ETAGE Atelier d’artiste
Une autre caractéristique du quartier, les ateliers d’artistes, a été le point de départ des chambres du quatrième : sol en trompe l’oeil de plancher ancien et rayures matelas pour les rideaux, l’ocre et le béton alternent sur les murs, quand ils ne sont pas « bâchés » d’une grande fresque
abstraite soulignée d’un motif killim. Les portes sont décorées de moulures en trompe-l’oeil.
Des carreaux-ciment aux motifs très richement baroques xixème tapissent les salles de bains au sol souple façon « parquet ». Quant aux circulations, elles sont moquettées d’un motif également très baroque xixème tandis que les murs sont tapissés de papier peint « persiennes » ou « moulures blanches ».
Le 5ème ETAGE Balajo
Le cinquième étage, enfin, rend hommage à l’esprit « balajo » des années 40/50 avec un papier peint illustré de personnages d’époque et coordonné à un autre papier à motif « arlequin » et aux rayures des rideaux en plusieurs harmonies. La bâche de ces chambres-là, en noir et blanc, évoque les loupiotes des guinguettes d’antan. Avec du faux-bois au sol, comme pour les parquets de danse. Les salles de bains sont toujours recouvertes, au sol, d’un revêtement souple imitant le parquet et, aux murs, de carreaux-ciment à motifs de rosaces. Ceux des couloirs de circulation sont, eux, tapissés d’un papier trompe-l’oeil à motif patchwork de lattes bleues, blanches et naturelles. Et le sol recouvert d’un revêtement souple imitant le parquet en tons blanc-crème.
A deux pas de La Bastille, au croisement de la rue de Charonne et du Faubourg Saint Antoine. L’Hôtel l’Antoine, décoré par Christian Lacroix, se trouve à l’emplacement d’un ancien couvent du 17ème siècle, que fréquentait Baudelaire. Hôtel contemporain★★★ haut de gamm, il propose 38 chambres,
Catégories : Classique • Supérieure • Junior Suite • Suite.
Prix des chambres : à partir de 149 h • Petit déjeuner : 16 h
Rémi Perret. Narrateur d’Objets.
Tour à tour plasticien, designer, artisan, fabriquant de rêves éveillés, Rémi Perret est un artiste contemporain inclassable. Un mélange explosif de toutes ces disciplines où l’esprit et la matière forment une émulsion joyeuse. A l’ère du tout jetable, cet amoureux du bois, récupère, chine
et glane pour associer ses trouvailles et en faire des pièces uniques.
Pour L’Antoine, donne carte blanche à Rémi Perret afin de réaliser les chevets des
de l’hôtel. Il relève le défi et donne sa propre interprétation à l’esprit passé et présent du faubourg Saint-Antoine souhaité par Christian Lacroix.
L’idée de « l’autel d’hôtel » est ici le parti pris. Pas le mobilier liturgique bien sûr, mais un mobilier célébrant un artisanat repensé et sculptural. Un mobilier bienveillant au chevet des futurs clients.
Pas moins de 23 pièces uniques et 4 têtes de lits agencées sur mesure seront réalisées. Au fil des jours, tables de chevet, penderies, têtes de lit prennent forme dans son atelier des Lilas. Comme par enchantement, chaque pièce originale vient s’intégrer et théâtraliser les espaces des chambres. Les 23 chevets sur pieds, sortes de micro architectures lumineuses, caractérisent chaque chambre par leurs formes hétéroclites et parfois l’utilisation de petits jouets. Lapin contemplatif, étrange carambolage de voiture… viennent peupler le mobilier, lui apportant presque une échelle de maison
de poupée.
Les quatre têtes de lits s’agencent dans un patchwork de panneaux de bois. Tandis que vestiaires métalliques rouges et panneaux de signalisation industriels donnent une touche pop à l’ensemble.