« MP 2018, Quel Amour! », s’inscrit dans le prolongement naturel de « Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture », un incontestable succès. Cinq ans après, les principaux acteurs économiques et culturels des Bouches-du-Rhône se retrouvent pour produire un évènement d’envergure internationale autour de la culture et de la création artistique. Dédiée à l’amour, cette première édition a débuté le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Durant sept mois, expositions, manifestations, spectacles et concerts se succéderont dans la ville phocéenne et chez ses partenaires – Arles, Aubagne, Cassis, Istres, Martigues, Miramas et Salon-de-Provence. Quant à nous, l’espace d’un grand week-end ponctué d’expositions séduisantes, Marseille, Arles et les Baux-de-Provence nous ont plus que mis en appétit.
A ne pas rater : la projection d’Ellis, le court-métrage dans lequel Robert de Niro évoque son passé d’immigré à Ellis Island. Durant l’été, le J1 accueillera Korakrit Arunanondchai, artiste thaïlandais vivant à New-York, pour une installation immersive sur le thème de la spiritualité dans un monde globalisé qui risque de se perdre dans le matérialisme et la consommation, associant sculpture, son et vidéo.
Au Centre de la Vieille Charité, se tient jusqu’au 24 juin « Picasso, voyages imaginaires ». Cette exposition analyse l’influence, sur l’œuvre de Picasso, de la correspondance qu’il entretenait avec ses amis voyageurs. Lui succédera, du 30 juin au 14 octobre, « Life on Line » de Claude Lévêque, un dispositif sensoriel destiné à interférer sur nos perceptions et nos souvenirs.
Au Mucem, nous avons aimé l’exposition intimiste « Picasso et les Ballets Russes ». Elle dévoile une facette moins connue du maître, celle de sa collaboration avec la compagnie Sergei Diaghilev pour laquelle il réalisa les décors et costumes de Parade, Tricorne, Pulcinella et Cuadro Flamenco entre 1916 et 1921. Enfin, non loin du Mucem, au musée Regards de Provence, deux belles expositions parlent d’amour et de voyages. Au rez-de-chaussée, « Sa Muse » réunit des peintures, photographies et sculptures inspirées de la relation artiste-modèle. A l’étage, le grand voyageur et peintre André Maire (1898-1984) nous conduit d’Afrique en Orient à la rencontre de civilisations millénaires.
Au musée Regards de Provence, peintures africaines et orientales d’André Maire.
JEAN PROUVE EN ARLES
Certains l’appellent « La Tour », d’autres « Le Nouveau Bâtiment ». En réalité, il s’agit d’une serre cylindrique d’une soixantaine de mètres de diamètre que surmontent 4 tours caractéristiques de l’architecture de Frank Gehry. Cette construction hors normes a été commanditée par la Fondation LUMA dans le cadre de la restructuration de la friche industrielle du Parc des Ateliers devenue plateforme artistique interdisciplinaire. A défaut de faire consensus, cet édifice deviendra à coup sûr l’un des pôles d’attraction de l’antique cité d’Arles. Clin d’œil complice, ou simple coïncidence, à quelques centaines de mètres de ce chantier, la Grande Halle de la Fondation LUMA expose Jean Prouvé (1898-1984), l’un des architectes les plus novateurs de sa génération. 12 structures préfabriquées, imaginées entre 1939 et 1969, ont été prêtées pour l’occasion par le galeriste Patrick Seguin. Elles démontrent de manière magistrale l’étendue de son talent.
Dans le vieux Arles, la Fondation Vincent Van Gogh ne possède curieusement aucune toile du peintre qui y a pourtant produit plus de 300 tableaux entre février 1888 et mai 1889. Alors, elle emprunte régulièrement quelques tableaux à différents musées pour mettre en avant des liens entre le travail de Van Gogh et celui d’autres artistes. Du 21 avril au 28 octobre ce teindront simultanément deux expositions : « Soleil chaud, soleil tardif « une exposition thématique qui interrogera le rapport au modernisme et au postmodernisme; « Paul Nash – éléments lumineux », une exposition à rebours de l’ordre chronologique sur un grand peintre britannique du XXème siècle.
generic viagra vipps pharmacy. EXCEPTIONNELS BAUX-DE-PROVENCE
Difficile de passer en Arles sans faire un crochet par les Baux-de-Provence et le domaine de Baumanière, propriété du chef étoilé Jean-André Charial. Un Relais & Château d’exception qui, depuis 1945, cultive l’art de vivre dans la tradition provençale. Dans le Val d’Enfer, en contre bas des Baux, sont disséminés dans la nature 5 bâtiments abritant 54 chambres et suites luxueuses, 3 piscines, 1 spa et 2 restaurants gastronomiques : L’Oustau de Baumanière, 2 étoiles Michelin, et La Cabro d’Or. En 2015, nous avions eu l’honneur d’être invités à l’Oustau pour fêter les 70 ans de Baumanière. Cette fois-ci, nous avons eu le plaisir de déjeuner à La Cabro d’Or dont nous avons apprécié l’excellence. Perchée sur un éperon rocheux et classée parmi les « Plus Beaux Village de France », la citadelle médiévale des Baux-de-Provence n’a rien perdu de sa superbe.
Avec plus d’un million de visiteurs par an, Les Baux sont devenu un musée à ciel ouvert où l’on se bouscule parfois. Depuis les ruines du château, la vue est spectaculaire et le regard porte jusqu’à la Méditerranée.
Sous terre, dans les « Carrières de Lumières », un autre spectacle se joue : des projections géantes, sur les parois lisses et vertigineuses de la roche, sont orchestrées par 97 vidéoprojecteurs. Aucun commentaire ni voix off, juste une avalanche d’images et de musiques pour une émotion maximale ! La programmation 2018 est particulièrement réussie avec une immersion dans l’univers graphique des « Sixties » au titre évocateur, « Flower Power ». Puis un montage d’une quarantaine de minutes, intitulé « Picasso et les grands maitres espagnols » retrace un siècle de peinture. Cette abondance bienvenue de manifestations autour de Picasso dans les Bouches-du-Rhône ne vous aura pas échappée. Elle tient à l’évènement « Picasso Méditerranée » 2017-2019 et au choix de privilégier les lieux où le peintre a vécu et travaillé.
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Marseille : Le Couvent.
Très bien situé, au cœur du Panier et à quelques pas de l’agréable place Lenche, cette belle bâtisse du XVIIème siècle a été brillamment restructurée et aménagée. En marge de l’effervescence marseillaise, Le Couvent propose 9 suites luxueuses équipées de cuisines américaines, pour un séjour en toute autonomie. Un seul bémol, l’absence de climatisation.
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Ce petit restaurant convivial, d’une trentaine de couverts, sert de savoureux produits du terroir à des prix très raisonnables. Le choix limité du menu est un gage de fraîcheur et de qualité. Autre indice, Agnès Varda et JR l’apprécient.
Photos©Jean-Luc Guérin & DR