HÔTELS / Urban Bivouac, beau, bon, bio

Un bout de Paris pas encore dévoré par la boboÏsation qui a par ailleurs ses charmes, le 13ème populaire de la Butte aux Cailles et de la rue de Tolbiac célébrée en noir par Léo Malet, c’est là que vient d’ouvrir un « lieu » aux noms intrigants, « Urban Bivouac », « Popote & Papote ». de quoi attirer les voyageurs curieux de chemins de traverse, à l’écart des circuits classiques de la ville, curieux d’une immersion dans son passé ouvrier qu’on devine encore un peu dans ce 13ème cerné par la Grande Bibliothèque François Mitterrand et son nouveau quartier de cadres sup’ côté Seine et par le plus grand Chinatown d’Europe côté porte de Choisy.

Hier, un hôtel dit de préfecture, petite usine à sommeil qui a fini sa triste histoire par une fermeture administrative, puis 3 années de démarches, d’investissements, de création du concept par la famille Girault, propriétaire d’autres hôtels en France, et Emilie Moricheau, la jeune hôtelière de métier de la famille décidée à suivre son chemin propre avec sa propre idée de lieu d’hébergement. Ouvert l’été dernier après une totale transformation de cet immeuble des années 30 à l’angle de la rue de Tolbiac et de la rue Sthrau, Urban Bivouac  a un côté décalé, très jeune, comme destiné aux 20/30 ans sensibles au bio, à l’environnement, à la simplicité, à la convivialité, en gros les codes new age du XXIème siècle. Un concept travaillé avec Gwenaël Hamon et son studio Desiign.

Spontanément, c’est dans Popote & Papote qu’on débarque, l’entrée dédiée de l’hôtel étant un peu plus loin dans la petite rue Sthrau. L’endroit a une vocation d’ouverture sur le quartier et propose toutes sortes de mets dans le registre bagels agrémentés de produits frais, bio et préparés minute. Limonades bio Elixia, jus bio de la Maison Meneau. Il y a comme un parti-pris. C’est ouvert dès le petit-déjeuner aux travailleurs du quartier. A remarquer qu’on y propose les confitures Re-belle qui sont fabriquées avec  des fruits et légumes de récup’ si l’on peut dire, c’est à dire jugés trop moches pour aller  dans les rayons.

Ils sont aussi engagés dans Too Good To Go, une application anti-gaspillage qui met en relation consommateurs et commerçants du quartier pour la récupération des invendus en fin de journée et ils se préparent avec Compos 13 à faire de la récupération des déchets organiques pour en faire du compost qui ira dans le jardin partagé du 13ème.

32 CHAMBRES REPARTIES SUR 6 ETAGES

Comme presque toujours à Paris, à l’exception des Palaces et des 5 étoiles, on est chiche en m2 dans les 3 et 4 étoiles. L’Urban Bivouac en a 3 et la structure de l’immeuble n’autorise pas les grands espaces. Il y a donc un côté monacal dans ces 32 chambres que l’architecte Pierrick Hémon de l’agence Darchitectura a voulu très zen et sous le signe du triangle. Bois clair, verre blanc, pliages divers, dans les têtes de lit en pin aux angles aigus, dans les chaises façon origami qui donnent l’unique touche de couleur vive, ces chambres  ont un côté capsule minimaliste avec ce linge de lit absolument blanc.

Les surfaces vont de 9/12 m2 pour les UB Zen à 12/14 m2 pour les UB up. Une suite au 6ème propose 18 m2. On peut y écouter sa musique, des enceintes intégrées dans les plafonds fonctionnant en bluetooth.
Tarifs autour de 100 à 120 € avec le petit-déjeuner.

chewable viagra. Photos © Dominique Bouchet et DR

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