
Bacchanale à la joueuse de guitare dit les Andriens. 1626.
Expo événement au musée des Beaux-Arts à Lyon où c’est l’occasion de découvrir comme une face cachée, sensuelle et même érotique, du grand « classique » de la peinture française du grand siècle, Nicolas Poussin, surnommé le « peintre-philosophe ». A voir à la suite, une expo en contre-point de Picasso, lui-même très inspiré de Poussin dans ses bacchanales.
Jusqu’au 5 mars 2023
La mort de Chioné, tableau de la jeunesse de Nicolas Poussin peint vers 1622 à Lyon pour le soyeux Silvio y Renon et dont le musée des Beaux Arts a fait l’acquisition en 2016. Nicolas Milanovic, Conservateur en chef du patrimoine au Musée du Louvres et l’un des trois commissaires de l’exposition, devant L’inspiration du poète, l’un des tableaux les plus connus de Nicolas Poussin, peint vers 1628-1629. Renaud et Armide. 1628. La nourriture de Bacchus. vers 1626. Détail de La nourriture de Bacchus. Midas devant Bacchus. 1629-1630.
Détail du tableau Vénus épiée par deux satyres dans la version exposée à la National Gallery de Londres.
Ses nymphes s’exposent nues, dans des poses d’abandon, ou se font découvrir, passives, par des satyres voyeurs. La pose est souvent la même d’un tableau à l’autre, elles sont allongées sur le dos, une jambe mi-repliée, la tête en arrière, une pose d’attente, de complicité passive avec les voyeurs. Une inspiration presque obsessionnelle dans un registre licencieux pour ce peintre plutôt connu comme le maître austère du classicisme français du XVIIème siècle.
En son temps, ces toiles firent même scandale, » cachez ce sein que je ne saurait voir « , plus d’une étant mutilée, découpée voir même détruite. Une quarantaine d’oeuvres sur cette thématique de l’amour ont été exceptionnellement réunies avec le concours du musée du Louvre pour cette exposition qui permet de voir des peintures et des dessins venus, outre du musée du Louvre, d’Italie, de Suisse, d’Allemagne, des Etats-Unis, d’Espagne, d’Irlande et d’Angleterre, des dessins prêtés par le roi Charles III lui-même.
Tempête avec Pyrame et Thisbé. Le plusgrand paysage peint par Poussin en 1651.
La mort de Chioné, plume, encre et lavis bruns. 1619-1622.
Imaginée comme un contre-point de l’exposition Poussin, une deuxième exposition centrée sur les bacchanales de Picasso se voit avec intérêt à sa suite. L’idée est de mettre en avant la modernité de Poussin via l’appropriation de son héritage par Picasso qui s’est en effet beaucoup intéressé à lui, principalement dans l’inspiration bacchique, l’ivresse de la vie, les bacchanales.
Faune dévoilant une dormeuse. Aquatinte au sucre et au vernis, grattoir et burin. 1939. Bacchanale. Plume, encre de Chine, lavis et gouache. 1955.
Tanagra au long coup. Vallauris. 1947-1948.
Faunes et nu allongé. Huile et fusain sur toile. 1938. La source. 1921. Crayon gras sur toile.

Poussin et l’amour avec la collaboration du Musée du Louvre.
Commissaires: Nicolas Milovanovic, Conservateur en chef du Patrimoine, Département des peintures, musée du Louvre; Mickaël Szanto, Maître de conférences, Sorbonne Université; Ludmila Virassamynaïken, Conservatrice en chef du Patrimoine, en charge des peintures et sculptures anciennes, musée des Beaux-Arts de Lyon.
Picasso / Poussin / Bacchanales en collaboration avec le musée National Picasso-Paris.
Commissaires: Sylvie Ramond, Directeur général du pôle des musées d’art MBA : macLyon, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon et Zoé Marty, conservatrice responsable des collections, Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne.
Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux – 69001 Lyon
www.mba-lyon.fr
Photos DR et DB