A partir du 30 juin et durant tout l’été, jusqu’au 2 septembre, il y aura 22 installations artistiques et paysagères placées dans les sites emblématiques d’Annecy. Un balisage hors du commun pour un itinéraire de découverte de créations contemporaines dans une ville qui est de toute façon une superbe destination de charme avec ses vieux quartiers aux rues pavées, ses canaux, son château médiéval et le cadre du lac, somptueux. On pourra même pousser jusqu’à l’Auberge du Père Bise à Talloire sur les bords du lac récemment reprise par le Chef savoyard doublement étoilé Jean Sulpice.
En 2018, avec l’expérience des deux éditions de « Déambule », la Scène nationale avec la ville d’Annecy et l’ensemble des partenaires locaux des arts plastiques et du patrimoine, créent la première édition de « Annecy Paysages » : un festival essentiellement consacré aux installations paysagères dans l’espace public.
Les installations proposées dans cette édition abordent les relations entre paysages naturels et espaces naturels en milieu urbain, les relations entre la nature comestible et la ville, la place de l’art dans le développement urbain. Elles réactualisent aussi la place du spectateur face au paysage naturel et urbain.
Pour Bonlieu Scène nationale, « Annecy Paysages est une autre manière de proposer à la population un rapport à l’art en déplaçant la scène vers l’espace partagé de la ville et en s’interrogeant sur son devenir.
Salvador Garcia
Directeur de Bonlieu Scène nationale et Directeur artistique d’Annecy Paysages.
La fleur de lotus est un symbole cosmologique majeur de pureté en Asie. Ici, la fleur de lotus offre à voir une corolle de 6 mètres de diamètre. Ses pétales gigantesques se meuvent doucement selon un rythme propre évoquant celui de la respiration ou d’un coeur qui bat.
Une forme qui affleure à la surface de l’eau… Est-ce le début d’un bateau, une barge plate dont on ne verrait pas le fond ? Ou bien une barque abandonnée en grande partie immergée ? Tout se passe ici en surface. Avec Bateau, l’artiste Dominique Ghesquière interroge le statut même du réel et de ce que l’on en perçoit.
Introduire un couple de cygnes noirs dans l’écosystème dominé par les cygnes blancs du lac d’Annecy… aura-t-il un impact singulier sur la perception et l’imaginaire des observateurs ? C’est le pari de cette proposition poétique, de deux diplômés de l’école supérieure d’art d’Annecy, tissée à partir d’un fait réel et de la théorie dite « du cygne noir ». En 2003, un cygne noir fait une brève apparition sur le lac d’Annecy. D’où vient ce cygne ? Qu’est-il devenu ? Selon le philosophe Nassim Nicholas Taleb, la théorie du cygne noir désigne un événement imprévisible de faible probabilité qui, s’il se produit, a une porté considérable et exceptionnelle.
Cigogne, renard, antilope, vautour moine, ours polaire… investissent la ville. Juchés sur de hautes chaises en bois, ces hôtes deviennent observateurs et sentinelles de notre espace urbain quotidien. Une installation animalière surprenante signée par l’artiste plasticienne Victoria Klotz.
Les balançoires géantes de Pierre Laurent et Nicolas Grun font leur apparition au square des Martyrs. Une installation artistique et ludique, pour réenchanter l’espace public. Attention à ne pas rester la tête dans les nuages.
Implantations est une cité utopique constituée d’une multitude de nichoirs faisant référence aux migrations qui ne cessent de se faire, tant au niveau des oiseaux qu’au niveau de l’homme. Une oeuvre de Bob Verschueren réalisée pour l’édition 2017 et restée implantée aux Jardins de l’Europe.
Comme un arrêt sur image devant le Palais de l’Île, un banc de poissons volants s’invite dans le décor. Une quarantaine d’origamis géants, suspendus au-dessus du Thiou, bougent au gré du vent. Un tableau mouvant à admirer aussi dans ses reflets, signé Antoine Milian, plasticien et scénographe.
Le Rideau de La Méduse de Jean-Philippe Poirée-Ville est un immense entrelacs végétal, suspendu au-dessus d’une pièce d’eau. Conçue comme une « écriture en nuage », l’installation se compose d’horizons fleuris d’immortelles entremêlées. Une dérive aérienne luxuriante à contempler sous tous les angles !
Comme un arrêt sur image devant le Palais de l’Île, un banc de poissons volants s’invite dans le décor. Une quarantaine d’origamis géants, suspendus au-dessus du Thiou, bougent au gré du vent. Un tableau mouvant à admirer aussi dans ses reflets, signé Antoine Milian, plasticien et scénographe.
Pyramide végétale foisonnante, Le Mont des Possibles s’élève au centre de la place Notre-Dame. Petite ferme urbaine où l’on pratique l’agriculture raisonnée hors-sol… ou mécanique poétique conjuguant le minéral, le végétal et l’élément eau. Une structure monumentale signée par le collectif le champs des possibles, dont les projets ont été primés au Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
Le décorateur styliste végétal Philippe de Stefano et l’architecte paysagiste Valérie Lintz s’associent pour créer Hortus Terra. Cette installation est une invitation à une promenade contemplative, une flânerie végétale le long du canal du Vassé, point de rencontre entre le Thiou et le lac d’Annecy. Tout près du pont des Amours, un savant arrangement de plants potagers, aromatiques et de fleurs s’offre au promeneur.
Le Pôle Land Art Départemental de la Ferme de Chosal présente Moebius inception de l’artiste Pedro Marzorati. Ce ruban de Moebius fait de lames de bois s’élance à 4 mètres de hauteur, enveloppe un tronc d’arbre, se retourne et plonge soudainement… Du land art poétique et ludique.
Le collectif Cultures Urbaines met en lumière la question de l’agriculture en ville et crée, au coeur d’Annecy, un jardin potager. De forme circulaire, il privilégie la diversité végétale et les variétés anciennes. Point d’orgue de l’expérience, une table de dégustation propice aux échanges et aux moments de partage.
Photos©DR, Textes extraits de la brochure de présentation des oeuvres
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