
Sans doute n’allons-nous pas faire plaisir aux Lyonnais qui s’imaginaient peut-être se garder les belles terres du Beaujolais pour eux tout seuls. Il est est vrai que les Pierres Dorées, ces plus que charmants villages viticoles du sud-beaujolais sont à moins de 50 km de la capitale des gaules et que les Lyonnais ont déjà su y trouver leur bonheur en belles maisons et en lieux de réception de charme pour leurs mariages et leurs fêtes. Et ils connaissent évidemment déjà les crus, terroirs et climats à déguster qui démontrent qu’il n’y a pas « le » Beaujolais, mais « des » Beaujolais, et que ce sont de sacrés vins. A notre tour de découvrir cette région bénie par Bacchus.

Adossé aux vignes, le majestueux château de la Chaize et son jardin à la française de topiaires, sans fleurs. à Odenas en terre de Brouilly.
Adossé aux coteaux couverts de Gamay, le monocépage de l’appellation, le château de la Chaize, « château caché » dans le domaine, ne se découvre qu’au dernier détour du chemin qui y mène.

Un jardin dessiné entre 1664 et 1676 par Le Nôtre, le maître es jardins à la française, auteur notamment de ceux de Versailles, de Vaux-le-Vicomte et de Chantilly.
Tant de bâtisses de domaines viticoles jouent au châteaux d’opérette, ce qu’on appréhende aussi dans ce Beaujolais qui en annonce 150, qu’il suffit d’un seul pour que le nom de château reprenne son sens. Le château de la Chaize est ce château, qui éclabousse tout le Beaujolais de son style. Commencer par là son tour du Beaujolais, c’est se mettre d’entrée dans les meilleures dispositions. La région le mérite, aussi le conseillerons-nous, même avant les « Pierres Dorées », autre porte d’entrée réputée.

Le potager en étoile dont les 72 rayons convergent sur le bassin mêle les arbres fruitiers, les légumes et les fleurs.
La Marquise de Roussy de Sales, qui tient ce bien de sa grand-tante, est un peu fatiguée par sa journée de la veille quand elle nous reçoit à notre tour, petit groupe de journalistes curieux de belles pierres et de bons crus. Mais, c’est plus calme avec nous qu’avec ces 150 Américains « qui ne voulaient plus décoller » tant ils étaient fascinés par le lieu. Et Madame la Marquise est ravie que nous choisissions de prendre le temps de visiter ce jardin qui est de fait le fleuron du domaine, si l’on met un temps de côté le vin, car le château lui-même n’est pas ouvert à la visite, on dira pourquoi. Quand la Marquise a pris la suite de sa grand-tante la Marquise de Montaigu en 1967, l’héritage, c’était surtout une importante restauration à prévoir, l’une des toitures étant même éventrée, ce qui ne permettait pas la conservation de mobiliers, d’objets et de tableaux.

La marquise Caroline de Roussy de Sales, l’actuelle propriétaire qui a restauré ce superbe domaine, le raconte avec talent.
Les toits ont été refaits mais le mobilier et les tableaux ne sont pas revenus. Reste à l’intérieur une demeure habitable, probablement classiquement bourgeoise, que la Marquise estime sans intérêt pour des visites. Sans doute a-t-elle raison. Reste ce merveilleux équilibre du bâtiment dessiné par Jules-Hardouin Mansart, le surintendant des bâtiments Royaux de Louis XIV, et par Thomas Blanchet, le peintre-architecte de l’Hôtel de Ville et du palais Saint Pierre à Lyon. Quant aux jardins, ils ont été créés sur les plans d’André Le Nôtre, le jardinier du roi, celui de Versailles, de Vaux-le-Vicomte, de Chantilly, l’inventeur du jardin à la Française où l’homme plie la nature à son sens du beau. Restaurés d’après des cartons d’époques par la Marquise de Roussy de Sales, ceux du château de la Chaize saisissent par leur rigueur. Comme une épure du concept. Au point qu’ils sont sans fleurs. Juste un dessin rythmé par des topiaires d’ifs, de buis et de lauriers-cerise. Une charmille en arcade, contrepoint de celles en pierre de la terrasse, sépare le jardin topiaires du potager, tout aussi extraordinaire. Dessiné en 72 rayons qui convergent sur un bassin central, le potager mêle fleurs, légumes et arbres fruitiers.
On les visite de mai à octobre sur rendez-vous et le 1er week-end de juin à l’occasion des « Rendez-vous aux jardins » initiés par le Ministère de la Culture.

Pressoir dit à écureuil du XVIIIème siècle, classé. Le vigneron marche comme un écureuil dans sa roue dans celle placée derrière le pressoir et fait ainsi tourner la vis centrale et s’enfoncer ou se relever la presse dans la cuve.
Monument historique lui aussi, comme le château et les jardins, le cuvage où l’on est reçu sur rendez-vous pour les dégustations, est un très beau bâtiment agricole du XVIIIème siècle, d’une longueur record en Beaujolais, 108 m sous une charpente de châtaignier d’origine qui supporte une toiture en tuiles romaines bordée d’une double génoise. Impressionnante batterie de 30 cuves inox de 150 hl chacune. Dessous, la cave voutée aux murs épais où le Brouilly est élevé en foudres de bois pendant 8 à 9 mois. On y déguste le vin, très bien noté par les confrères critiques spécialisés. Moi, qui ne le suit pas, je l’ai simplement aimé tout en étant impressionné par l’exceptionnelle dimension de cette cave qui court sous toute la longueur du cuvage.

La cave voutée sous le cuvage. Tonneaux et foudres de 40 à 100 hectolitres pour un élevage du Brouilly qui dure 8 à 9 mois
Le Château de la Chaize produit près de 300 000 bouteilles.Le plus grand domaine du Beaujolais. 99 ha de vignes d’un seul tenant en Brouilly, l’appellation s’étendant au total sur 1 261 ha. Que du Gamay, le raison noir au jus blanc, seul cépage autorisé pour l’AOC. L’amateur de vins ira sur le site du Château de la Chaize pour tout savoir sur la qualité des terrains, leurs situations, la densité d’implantation des pieds de vigne, comment elles sont taillées, le traitement des sols sans engrais chimiques…

Grande maison du Brouilly, avec également une cuvée vieilles vignes et une cuvée parcellaire, la Réserve de la Marquise, le Château La Chaize s’est mis, comme beaucoup d’autres en Beaujolais, lui aussi au rosé depuis 2008.
Quant à nous, nous garderons une pensée émue pour ce François de la Chaize d’Aix, Sénéchal de Lyon et frère d’un confesseur du roi Louis XIV, qui eut le bon goût en 1674 de faire appel à un grand architecte, Jules-Hardouin Mansart, et à un grand jardinier, André Le Nôtre, pour construire son Château de la Chaize sur la terre de la Douze à Odenas.

EN DEUDEUCHE DANS LE BEAUJOLAIS DES PIERRES DORÉES
Après cette mise-en-bouche haut de gamme au château de la Chaize, cap sur les fameuses Pierres Dorées, au sud du Beaujolais, la porte d’entrée quand on arrive de Lyon. Rendez-vous à Pouilly-le-Monial au Domaine des Coteaux d’Or pour une balade en 2 CV Citroën, la meilleure façon de sillonner les routes de ce sud Beaujolais aux villages dorés sous le soleil.

Au pays des Pierres Dorées, à Pouilly-le-Monial, le Domaine des Coteaux d’Or de Nathalie et Alexandre Chavanne.
- Tout terrain sur l’herbe d’une tour-relais du télégraphe de Chappe à Marcy-sur-Anse.
- Il y a beaucoup de vigne en Beaujolais mais aussi un peu de colza qui illumine le paysage.

Alexandre Chavanne, vigneron propriétaire du Domaine des Coteaux d’Or à Pouilly le Monial, et l’une de ses 2 CV Citroën proposées pour des balades cheveux au vent sur les routes du Beaujolais.

LES TERRES VIVANTES
Il est « viticulteur-sommelier », elle est « agricultrice-boulangère ». Ludovic et Marie Gros ont la viticulture et l’agriculture heureuses. Juste 4 ha de vignes et 4 ha de blés, au pluriel car plusieurs espèces de blés anciens sont semées et cultivées. Un choix de vie sur la terre sans regret, une philosophie de la nature qui me valent quelques heures passionnantes dans les vignes et à la table de ces fermiers des « Terres Vivantes ».

La taille traditionnelle en gobelet d’un pied de Gamay, le cépage du Beaujolais par Ludovic Gros, « viticulteur-sommelier » du Domaine des Terres Vivantes à Blacé.
De même la salade gouteuse et croquante, la tourte aux poireaux, la terrine et les tressés aux pommes qui sont proposés pour un déjeuner à la ferme qui restera une jolie parenthèse de simplicité. Singulière découverte pour des citadins et qui vaut le détour par cette ferme bio qui a choisi ce beau nom de « Terres Vivantes » pour exprimer sa philosophie. Une sorte de retour aux vrais goûts produits par la terre. Ludovic et Marie Gros sont, avec quelques autres, dans un mouvement de reprise des friches du Beaujolais viticole qu’ils revalorisent avec des productions diversifiées et bio. Visites, dégustation du vin et déjeuners, plutôt en groupes mais téléphonez ou prenez rendez-vous par mail et vous serez à coup sûr très bien reçus. Vente du pain et des brioches tous les vendredi soirs de 16h à 19h30.

Les tailles en éventail, tout comme celles en palissage ou encore guyot, double ou charmet commencent à se substituer à la traditionnelle taille en gobelet pour les Crus et les Beaujolais Village.
marie-ludovic.gros@wanadoo.fr
Terres Vivantes
Route de la Tallebarde 69460 Blacé
Tél: 64 74 60 52 13
MONTMELAS, LA FORTERESSE « VIOLLET_LE_DUCISÉE »
Il reste encore de belles pierres dans ce qui fut au Moyen-Age une place forte des Sires de Beaujeu qui donnèrent leur nom au Beaujolais. Le château de Montmelas, très remanié au XIXème siècle avec force tourelles et machicoulis en ciment armé par un épigone de Viollet-le-Duc, vaut quand même d’être vu, d’autant qu’il est est, en appellation Beaujolais-Villages, le premier grand domaine quand on aborde le Beaujolais des crus.

A l’origine une place forte des Sires de Beaujeu au Moyen-Age, le château a été très remanié au XIXème siècle par Louis Dupasquier, architecte lyonnais manifestement moins talentueux que son contemporain Viollet-le-Duc. Il appartient à la famille d’Harcourt.

2ème à partir de la gauche, Delphine d’Harcourt raconte avec verve l’histoire du château et du domaine viticole à des journalistes qu’on sent impatientes de passer à la dégustation.
- La restauration du XIXème n’a pas lésiné sur les tours.
- Appareillage moyenageux dit en zèbre pour une meilleurs résistance du mur.
- Machicoulis et crénelage en ciment armé du XIXème. Des ajouts très contestables.
- Porte principale récupérée sur la chapelle d’un autre château passé depuis en d’autres mains.
- Buste de Marguerite-Catherine Haynault qui fut une maîtresse de Louis XV avant d’épouser un marquis de Montmelas en 1766.
Et ce fut depuis une lignée ininterrompue de transmission par les femmes de ce château qui appartient aujourd’hui à la famille d’Harcourt. Le Comte Amaury s’occupe du vin, la jeune Comtesse Delphine reçoit les visiteurs, fait l’éloge du vin et gère les deux gîtes, dont l’un dans une des tours féodales, la tour Karl. Largement remanié au fil des siècles, Montmelas se fit « Viollet-le-Ducisé » au XIXème siècle par un architecte lyonnais, Louis Dupasquier, contemporain de Viollet-le-Duc et manifestement moins doué que lui pour reconstruire façon Moyen-Age. Trop de machicoulis en ciment armé, trop de tourelles rajoutées altèrent en partie la majesté de ces pierres historiques qui dominent les 55 ha de vignes du domaine.
Outre du Beaujolais-Villages rouge dont une cuvée « 1566 » de 2013 élevée 9 mois en fûts de chêne, le domaine produit aussi un plus rare Beaujolais-Villages blanc en Chardonnay et du Crémant de Bourgogne.
Dégustations sur rendez-vous. En revanche, le château se visite sans rendez-vous toute l’année chaque premier samedi du mois.

BELLE CUISINE ÉTOILÉE Á L’AUBERGE DE CLOCHEMERLE
On savait le Chef jeune et étoilé. Mais on ne s’attendait pas à cette carte radicale réduite à deux listes, celle des fournisseurs » grâce auxquels nous réalisons chaque jour ces associations de saveurs » nous dit le restaurant, et celle des produits de saison cuisinés, « Romain Barthe et son équipe composant les menus selon l’arrivage », lesquels menus sont dits « Surprises ».
- Le Chef étoilé Romain Barthe de l’ Auberge de Clochemerle à Vaux en Beaujolais.
- Delphine Barthe, épouse du Chef et sommelière.
- Régnié, le dernier labellisé des 12 Crus de Beaujolais. Un 2011 qui prouve que les crus de Beaujolais peuvent être d’excellents vins de garde.
- Pigeon de la maison Vauraz, carottes, fèves, blettes, condiment de moutarde douce, lard colonnata, jus de veau et de carottes.
- Amuses bouche
- Langoustines justes saisies, petits pois, les oeufs des champs et pralin d’amandes, bouillon de crustacés mousseux au timut et menthe poivrée.
- Un rognon de veau sauté, endives au safran du Beaujolais, lard colonnata et pain caramélisé. (photo DR)
- Comme un millefeuille au chocolat » coeur de Guanaja », crème glacée yaourt-citron-badiane, grué de cacao caramélisé. (photo DR)
Chef par vocation, il dit que c’est » son premier maître d’apprentissage qui a été décisif dans l’amour du métier ». Gilles Blandin, Meilleur ouvrier de France 2000 et Chef des Armes de Champagne à L’Epine, est d’ailleurs celui qui a repéré son talent en devenir et l’a poussé à aller se frotter à un 3 étoiles. Ce fut Troisgros à Roanne où il s’embauche comme commis. Puis Gérard Boyer aux Crayères à Reims. Détours par la Belgique, le Luxembourg… et la Suisse. Le restaurant Le Terminus du Chef Didier de Courten, jeune valeur montante, déjà 2 étoiles. Romain Barthe y boucle son parcours d’apprentissage de la haute cuisine et fort de la nouvelle équipe formée avec sa femme sommelière, Delphine, il se lance à son compte, d’abord à Vittel, une gérance pour tester leur capacité à travailler ensemble.
Mais Vittel pour Delphine la sommelière, c’est un peu frustrant. cela manque de vignes.
Avril 2007 les voit arriver à l’Auberge de Clochemerle, à Vaux en Beaujolais.
Grâce à quoi l’offre gastronomique du Beaujolais s’est enrichie d’un nouveau jeune talent qui « vaut le détour » pour reprendre l’expression du guide qui l’a déjà distingué d’une étoile.
Trois menus Surprises sont proposés, Caprice, 42 €, Plaisir, 61 € et Evasion, 81 €. Les plats sont décidés par le Chef qui s’enquière néanmoins de vos éventuels allergies et « j’aime, je n’aime pas ». Les vins en découverte sont en plus. Joli service de table, dressage raffiné des assiettes, cadre qu’on peut qualifier de cossu sans boursouflure, serein, propice aux dégustations.
Le mieux pour donner une idée de ce que propose cette belle adresse du Beaujolais est peut-être de décrire ce qui nous fut proposé ce samedi 30 avril. Voilà donc ce que nous découvrîmes au fur et à mesure de l’arrivée des plats. Après les » savoureux apéritifs et cuillères légères », ce furent des « Langoustines justes saisies ( un peu trop selon moi qui les aime plus translucides), petits pois, les oeufs des champs et pralin d’amandes, bouillon de crustacés mousseux au timut et menthe poivrée », suivies du « Pigeon de la maison Vauraz, carottes, fèves, blettes, condiment de moutarde douce, lard de Colonnata, jus de veau et de carottes ». Puis un très goûteux plateau de fromages avec notamment de remarquables bleus de chèvre et de vache de la Fromagerie du Passeloup et une déclinaison autour de la noisette et du citron en dessert.
Delphine Barthe nous fit découvrir quelques crus de Beaujolais à absolument retenir. D’abord un rare Beaujolais blanc Clos de Rochebonne Château Thivin 2014, rare car la production de blanc en Beaujolais est marginale, à peine 2% du vignoble est planté en Chardonnay, 235 ha pour 15 498 plantés en Gamay, le mono-cépage du rouge. Superbe vin, moins minéral que ses voisins du Mâconnais, rond en bouche, gras comme certains grands Bourgognes, j’ai même osé penser au Meursault, sûr que cela ne plaira pas trop à nos lecteurs bourguignons.
Mais vraiment, trop méconnu ce Beaujolais blanc.
Elle carafa ensuite un Régnié l’âge mur Nicolas Chemarin de 2011. Parfait avec le pigeon. La preuve que les crus de Beaujolais peuvent être de garde. Belle robe cerise noire, et un nez et une bouche de fruits rouges caractéristiques du cru, le dernier-né en Beaujolais, AOC en 1988 seulement.
Moins convaincu par le moelleux In extremis Jean-Paul Brun 2011, un « vendanges tardives » servi avec les desserts. Beau vin pourtant, mais pas trop dans mes goûts.
- L’Auberge de Clochemerle à Vaux en Beaujolais; (photo DR)
- La terrasse du restaurant. (photo DR)
- L’une des chambres de la Suite familiale… (photo DR)
- …et salle de bains. (photo DR)
L’Auberge est aussi un hôtel 3 étoiles et propose une dizaine de chambres de belle allure, au design contemporain ou plus traditionnel, parfaitement équipées, avec de belles salles de bains. A partir de 120 €.

CHAMBRES D’HOTE DE CHATEAU
Un industriel lyonnais a voulu doter son domaine viticole de Morgon d’une belle bâtisse de villégiature. On était en 1830 et c’était le temps où les riches industriels se faisaient construire des châteaux. Racheté en 2009 par les Domaines Jean Loron, l’un des grands négociants-éleveurs du Beaujolais et de Bourgogne, le Château de Bellevue est à la fois l’une des plus chic chambres d’hôtes de la région et l’aspirant à devenir la référence du Morgon.
Les frères Lumière l’ont habité. Une princesse Lieven, née Chateaubriand, qu’on dit avoir été la maîtresse de Metternich, aussi. Depuis qu’il a été racheté il y a 7 ans par la Maison Loron, grande maison du Beaujolais fondée en 1821 mais qui cultivait déjà la vigne à Chénas en 1711 puis qui s’est ouverte au négoce de sélections et s’est agrandie encore en rachetant d’autres domaines, le château de Bellevue a connu une renaissance en chic maison d’hôtes qui outre ses 5 chambres, très « maison de grande famille », propose aussi un appartement de 5 autres chambres avec salles de bains privatives, plus une salle-à-manger avec terrasse, un salon et une cuisine très équipée avec notamment une cuisinière-piano. Le château est aussi équipé pour les séminaires et les réunions professionnelles, et pour les réceptions et les mariages avec tout un panel de fournisseurs-partenaires, traiteurs, loueurs d’attelages, tireurs de feux d’artifices…Joli parc à l’anglaise avec, au-delà de son mur d’enceinte, assez bas pour ne pas masquer la vue, les vignes, 8 ha de Morgon.
- La salle à manger pour le service du petit déjeuner
- Viennoisies, argenterie, porcelaine…
- Le salon dédié aux séminaires.
- Vue sur le jardin anglais depuis la terrasse du 1er étage.
- Dans le jardin, échappée sur les monts du Beaujolais.
- Dans la chambre de la Princesse.(photo DR)
- La chambre British. ( photo DR)

Le nouveau cuvage du Château de Bellevue a une dizaine d’années. Aluminium, bois, ciment et l’objectif de devenir une référence du Morgon.
Les dégustations au château incluent tous les vins des Domaines Jean Loron et sélections. Outre le Morgon Château de Bellevue « Les Charmes », le Moulin à Vent X.etN.Barbet, le Saint Amour Domaine des Billards, il y a aussi le Fleurie Château de Bellevue Les Marrans, et des bourgognes blancs de Bourgogne sud, un Saint-Véran Château de la Balmondière et un Pouilly Fuissé Les Vieux Murs qui existe aussi en magnum en réserve caveau. De même pour le Moulin à Vent et pour le Morgon.
- 8 ha en Morgon, climats « Les Charmes » et « Le Clos ».
- Xavier Barbet vinifie aussi àBellevue son Moulin-à-Vent.

HAUT_LIEU DU BEAUJOLAIS, LE MONT BROUILLY
Allez savoir si c’est la Pierre Bleue de ses carrières aujourd’hui à l’abandon, les vignes de ses pentes méridionales déjà là à l’époque romaine, le Côte de Brouilly, sommet de l’appellation ou le passage du Paris-Nice cycliste qui a escaladé ses modestes 484 m qui font la renommée de ce sommet arrondi, un volcan détaché des chaînes d’Auvergne.

« Pays des Brouilly » car il y a 6 villages dans l’appellation. Ici des vignes des Côtes de Brouilly sur les pentes du Mont Brouilly.
Belle balade avec vue sur la vallée de la Saône, la Bresse, les Dombes et même sur le Mont Blanc par temps clair côté septentrional depuis le sommet où est érigé la chapelle Notre-Dame aux Raisins.

Très dure, la pierre bleue de Brouilly extraite de carrières aujourd’hui abandonnées du Mont Brouilly n’est quasiment pas taillable.
- Le géoscope aménagé sur le Mont Brouilly.
- La fameuse « Pierre Dorée » du Beaujolais, calcaire et sédiments, 175 millions d’années en arrière.
DÎNER AU ROUGE&BLANC, CARTE DE GEORGES BLANC
L’hôtel, Les Maritonnes, est une ancienne ferme du XIXème siècle sur la route des vins du Beaujolais à Romanèche Thorins. Il fait maintenant partie de « L’esprit Blanc », tout un réseau de « Maisons » reprises par le Chef triplement étoilé Georges Blanc dans un rayon de 20 à 50 minutes de trajet autour de Vonnas. Son restaurant Rouge & Blanc propose de ce fait une carte signée du Maître cuisinier où la volaille de Bresse est à l’honneur.

Le restaurant « Rouge & Blanc » de l’hôtel Les Maritonnes » à Romanèche Thorins. Une nouvelle maison du triple étoilé de Vonnas, Georges Blanc.
Tarifs bistronomie: autour de 50 € le dîner à la carte, sans les vins.
- Gâteau de foies de volaille au vin jaune et morilles.
- Vins choisis par Fabrice Sommier, sommelier MOF en charge de la cave à Vonnas.
- Ludovic Hocde, le Chef du Rouge&Blanc (photo DR)
- Georges Blanc, le triple étoilé de Vonnas, a fait la carte. (photo DR)

COMME DANS UNE MAISON DE FAMILLE
Magnifique cette maison de maître du XVIIIème siècle, restaurée avec beaucoup de moyens et du goût pour être organisée en 4 suites familiales de par et d’autre de l’escalier central qui a été doté d’un puit de lumière. Luxueux gîte pouvant recevoir jusqu’à une vingtaine d’hôtes, le Domaine de Vavril à Beaujeu est aussi un beau domaine viticole de plus d’une dizaine d’ha de vignes en Beaujolais-Villages, Côte de Brouilly, Régnié, Morgon et Chiroubles.

Le Domaine de Vavril à Beaujeu. La maison de maître superbement restaurée. Un hébergement au décor sobrement bourgeois très réussi.
- Le vigneron du domaine, Jean-Luc Ducruix, pour une dégustation .
- La cave de dégustation.
- La seconde chambre de la suite du Maître de maison. (photo DR)
- La suite Piscine.(photo DR)
L’endroit est réellement magique. Tout est très beau. La déco des chambres, genre brocante chic ou meubles de famille si on préfère, et si on en a, avec de l’espace, de beaux objets, de beaux tissus, des couleurs très zen entre gris et beiges. Les salles de bains sont grandes, à l’ancienne avec baignoire sur pied, ou plus contemporaines sans aller jusqu’au design radical. Une ambiance réussie mêlant la tradition et le confort d’aujourd’hui.
- L’entrée et ses beaux carreaux de ciment peint. (photo DR)
- Un escalier central sous un puit de lumière créé dans la restauration. (photo DR)
La propriété est orientée au sud avec une superbe vue sur le vignoble depuis le jardin en terrasses. Trois, dont l’une accueille la piscine chauffée.
Le domaine peut être totalement privatisé sur un week-end complet, par exemple pour un fastueux mariage. Il y a en réalité tout un hameau de part et d’autre de la route. Le dortoir des vendangeurs peut accueillir une quinzaine de couchages. Quelquefois utilisé comme salle de dégrisement avant que les jeunes reprennent la route après une fête me confie Bernard Brague, le père du propriétaire, ancien libraire et imprimeur à Clermont Ferrand, qui habite là dans une maison de ce petit hameau où est également la grange transformée en salle de réception. Capacité d’accueil: 150 personnes pour un dîner assis.
- Le bassin du jardin en terrasse.
- Maison de maître du XVIIIème siècle, 4 suites familiales, en gîte 4 épis.
- Le bassin d’agrément. (photo DR)
- La terrasse haute.(photoDR)
Bien que je n’ai pas tout vu en Beaujolais à l’occasion de cette trop courte escapade de deux jours, j’ai quand même envie de prendre parti pour ce Domaine de Vavril tant cette maison et ce site sont séduisants. Sans doute la plus belle adresse où séjourner en famille.
- Bernard Brague, le père du propriétaire Richard Brague et Jean-Luc Ducruix, le vigneron du domaine.
- Une cuvée en or très bling bling destinée au marché japonais.

LA FÊTE DES CRUS
Une occasion unique de goûter à tous les crus, Beaulolais-Villages, Brouilly, Côte de Brouilly, Régnié, Morgon, Chiroubles, Fleurie, Chénas, Moulin à Vent, Julienas, Saint Amour. La fête des crus, cette année le week-end du 1er mai à Régnié-Durette, l’an prochain à la même époque dans un autre village de cru, les accueille tous.

La fête des crus du Beaujolais, organisée cette année les 30 avril et 1er mai à Régnié-Durette, accueille tous les autres crus.
Plutôt de Régnié qui a ma préférence en ce qui me concerne.
- Bonne dégustation Mesdames.
- Carine jambon, vigneronne du domaine de Thulon à Lantignié et exquise hôtesse de cette fête des crus.
BISTROTS BEAUJOLAIS
Sélection par les jurys d’Inter Beaujolais avec la CCI du Beaujolais.

©Texte et photos: Dominique Bouchet. Remerciements particuliers à Laura Pillot de l’agence Clair de Lune et à Mélina Condy-Benedic de l’Inter Beaujolais.
Vous avez oublié de parler du seul et unique domaine viticole doublement certifié bio et biodynamie par Ecocert et Demeter de l’appellation Fleurie (850 ha) : Le Chateau des Bachelards.
C’est aussi un des seuls doublement certifiés de la région tout entière notament compte tenu de sa surface. Nous sommes aussi un des rares producteurs à ne pas utiliser les techniques de vinification dites carbonique, semi carbonique ou encore la thermovinification qui ne sont pas réputées pour leur aspect qualitatif.
Nous sommes le seul vignoble de l’ensemble du beaujolais à être conseillé par le consultant mondialement connu Stéphane Derenoncourt. Tout cela ne vous semblera peut être pas très modeste mais je suis factuelle et une fois de plus les acteurs qui ne sont pas de la région sont marginalisés.
Nous serons ravis de vous recevoir une prochaine fois au Chateau des Bachelards à Fleurie
Invitation enregistrée! Et vous voilà aussi présents grâce à la publication de votre commentaire.
Ceci dit, ce « papier » n’est pas un guide exhaustif du Beaujolais mais le compte-rendu d’une balade limitée dans le temps et donc aussi dans l’espace. Le but est de donner envie au lecteur d’y aller aussi et de faire ses propres découvertes en plus de ce que nous signalons. DB