
Dans la liberté de ses habits Art Nouveau, mais avec un esprit renouvelé, ce royal château a subi un lifting de toute beauté. Il devient ainsi, après l’indétrônable Beau Rivage, le deuxième hôtel cinq étoiles de la capitale vaudoise.
Texte et Photos Sylvain Grandadam©
En Gare de Lyon, hall 2, voie 15, voiture 12, place 75, la Suisse a dépêché à Paris son train Lyria, affrété pour m’emmener à bon port sur le Léman, à Lausanne…Je décide rapidement d’échanger la place 75 contre la 72, place isolée, occupée par un monsieur chinois mécontent d’être séparé de sa dame chinoise, laquelle se trouve être ma voisine sur la place 74 (ou septante-quatre en franco-helvète). Dans cette échange, réalisé sans demander de contribution financière au monsieur chinois, je m’éloigne de la proximité de la chinoise du chinois laquelle a déjà commencé à ouvrir une boîte de polyéthylène transparent garni de nouilles et de tofu trahissant un âge respectable du fait de sa forte odeur méphitique nauséabonde.
Très vite, voici venir l’heure de la gastronomie ferroviaire réservée aux heureux possesseurs d’un billet de 1ère classe. Une accorte demoiselle simplissime en tenue rouge propose du fromage en sus du manger, lequel peut être végétarien, poisson ou viande, servi sur un plateau rustique muni d’un antidérapant pour les courbes accentuées de la voie : « morbleu m’exclamai-je, c’est du morbier » au vu du fromage format portion boy-scout. Sans doute affamés, mes voisins chinois absorbent en 2e repas le menu ferroviaire, mais version poulet.
Par l’intermédiaire d’un haut-parleur grésilleur et presque aphone, le chef de train nous informe qu’un retard de 2 heures environ est à prévoir des suites d’un « accident de personne », en gare de Dijon. Cette périphrase ferroviaire, m’explique une voisine de train qui voyage fréquemment, signifie en général qu’il s’agit d’un suicide ! L’escale imprévue et improvisée de 2 heures s’effectuera dans la gare peu hospitalière d’Alésia.
- Une chambre sous les toits.
- Une chambre standard..
- La piscine intérieure.
- Royal Savoy Hôtel.
La gare de Lausanne se trouvant perchée sur une hauteur, on rejoint l’hôtel Royal Savoy, but final de notre excursion par le métro qui descend vers le lac.
Directement accessible au sortir du métro, l’hôtel déploie derrière un portique alambiqué de type « Style Moderne 1905 » une monumentale façade dont les géniteurs ont manifestement subi diverses influences architecturales, d’abord l’esprit du moment tel qu’il prévalait à cette époque charnière entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ainsi que le désir de luxe facile de sécurité et de propreté confortable qu’éprouve nécessairement le voyageur qui pénètre dans un lieu créé a sa dévotion. Les entrepreneurs ont certainement eu le souci de gagner de l’argent avec un investissement grandiose, agrémenté de quelques touches drolatiques telles que tourelles, pignons et embryons de mâchicoulis empruntés au Moyen-Age. Sans oublier la prescience ludique du dépaysement que doit inspirer un lieu dédié à la récréation, à la détente et même à l’oubli des contraintes de la vie économique pour les voyageurs d’affaires, lesquels subissent généralement un déplacement plus qu’il ne l’ont choisi, au contraire des touristes, ce qui pourrait expliquer que cette prescience pouvait aller jusqu’à ce qu’un ensemble architectural patrimonial puisse présenter quelques surprenantes analogies avec les castels à venir de Disneyland.
Bogdan m’accueille à une réception futuriste qui contraste avec la relative étroitesse du hall, modestie qui permet ainsi d’éviter la grandiloquence de ces lobbies gigantesques qui accueillaient au XIXe siècle les voyageurs à l’entrée de palaces prétentieux, leur ouvrant ainsi la porte d’un monde grandiose … avec son délicat accent roumain, Bogdan me montre les secrets de la chambre 202 qui m’a été dévolue. Elle ouvre sur la place goudronnée qui recouvre le parking, avec vue sur la ville, ce qui pourrait décevoir les amateurs de vue sur le lac Léman à quelques rues au contraire des touristes en contrebas.
Miracle, la fenêtre s’ouvre, une rareté de l’hôtellerie actuelle, on peut donc soit respirer le bon air suisse et minorer l’odeur de ces matières neuves récemment collées, scellées ou cimentées dont l’ensemble harmonieux a été conçu avec goût par un décorateur amateur de gris et de confort.
« Tout ce qui se boit ici, à l’exception des boissons alcoolisées, est gratuit. Compris dans le prix de location de la chambre, vous avez à votre disposition un iPad de la maison Apple sur le chevet, et aussi ce peignoir qui peut vous permettre de gagner le spa, duquel vous pouvez accéder sans supplément à la salle de gymnastique, au sauna et au hammam, ainsi bien entendu qu’a a piscine… » termine Bogdan
La salle de bains s’avère être en fait être une salle de douche, laquelle douche vaste comme la moitié du lit, lequel est lui même très vaste, s’accompagne d’une toilette à l’anglaise suspendue comme la mode en a submergé toute l’hôtellerie moderne ou modernisée, de marque Laufen (ce qui signifie « courir » en allemand). L’élégante vasque lavabo est signée Pozzi-Ginori, agrémentée d’un flacon Hermès estampillé « deux oranges vertes », de lait pour le corps. Les murs sont flanqués de photographies soigneusement encadrées montrant les salles de l’hôtel avant sa récente rénovation.
Monsieur Kropf, quadragénaire débutant et aussi directeur de l’hôtel, ou plutôt manager, m’invite à prendre un verre dans le bar très haut de plafond où manifestement bat le cœur de cet hôtel historique. Monsieur Kropf peut se targuer d’une très forte expérience dans l’hôtellerie de luxe, principalement dans les émirats.
Le bar est un lieu de rendez-vous idéal de 60 places dont une vingtaine sur la terrasse extérieure. Il exhibe un immense luminaire- sculpture en verre de couleurs variables, et un « corridor des sens », où vins et fromages aiguisent l’appétit des hôtes de la Brasserie du Royal. Charcuteries, fromages locaux et pièces de viandes à rassir y sont exposés. Au sol, les mosaïques œnologiques des 8 AOC du Canton de Vaud chantent la culture viti-vinicole de la région.
La brasserie du Royal, d’une capacité de 120 places à l’intérieur et 40 en terrasse, ne désemplit pas depuis que l’alsacien Marc Haeberlin, triplement étoilé, a été nommé chef signature. Le propriétaire de l’Auberge de L’Ill (magistrale institution alsacienne à Illhaeusern) et de la Brasserie des Haras à Strasbourg a appelé Julien Krauss son ancien disciple de l’Auberge de l’Ill, en qualité de chef exécutif. Marc Haeberlin s’est associé aux artisans du label « Terres Vaudoises ». Il impose l’amour du bon produit et l’authenticité du goût. A l’honneur : la féra, l’omble-chevalier du lac, la perche du Lötschberg, les escargots de Vallorbe…
- The Cuisine, managed by executive Chef Krauss
- Coeur de cabillaud confit aux cocos sauce crevettes grises
- Reza, the wine waiter
- Reza, the wine waiter
Au rez-de-jardin de ce vaisseau amiral a été implanté un spa d’une grande beauté : 1.500 m2 avec une piscine de 16 m de long et un passage sur le bassin extérieur sans quitter l’eau, un hammam, des salles de relaxation, 8 salles de traitement et un espace réservé aux femmes. L’éclairage a été très étudié : tamisé dans les couloirs et les espaces communs, violet dans les bassins et modulable dans les cabines. Les partenaires triés sur le volet sont : La Clinic Lémanic, La Vallée, Biologique Recherche ou Aromatherapy Associates. Un lieu attractif qui ouvre sur le jardin.
- Le Hammam.
- La piscine.
Avenue d’Ouchy 40,
1006 Lausanne (Entrée de l’hôtel : Avenue de Cour)
Téléphone + 41 21 614 88 88
196 chambres et suites, un restaurant avec terrasse, un lobby lounge, une sky Terrace en toiture avec vue panoramique et un espace de bien-être de 1500 m².
Restauration :
La Brasserie du Royal : 120 couverts en salle et 40 en terrasse (cuisine authentique aux saveurs du terroir).
Le Lounge Bar / Le Lobby Lounge : 60 places intérieures et 19 extérieures.
Le Sky Lounge : 52 places avec vue panoramique à 360° sur Lausanne.
À partir de 250 € la chambre, jusqu’à 9 000 € la suite royale.

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AUTOUR DU LAC LEMAN
Le château de Chillon sur le lac
Le Vignoble
- Switzerland, Vaud Canton, Lavaux, Rivaz village, sloppy vineyards by lake Leman, grape harvesting Chasselas on Domaine Chapuis
- Switzerland, Vaud Canton, Lavaux, Rivaz village, sloppy vineyards by lake Leman, Chaudet vineyards run by family Briaux, manager Titouan 22 years
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Y aller
Paris/Dijon-Lausanne : à partir de 49 € en 1e classe et 35 € en 2e
Services Lyria première inclus dans le prix du billet sur les trajets internationaux
Service de restauration à votre place + une sélection de magazines et journaux + réservation gratuite par le contrôleur pour l’arrivée en gare de Paris.
www.tgv-lyria.com
Dans les environs : Chaplin’s World, accessible par train et bus

Switzerland, Vaud Canton, Corsier sur Vevey, Chaplin museum or Chaplins world, established with Grevin sa on Charlie Chaplin’s property
Un grand musée dédié à Charlie Chaplin inauguré à Corsier-sur-Vevey en avril 2016. Le Manoir du Ban, situé sur les rives du lac Léman, a été la propriété de Chaplin pendant 25 ans (de 1952 à sa mort en 1977). C’est pour beaucoup de visiteurs un lieu nostalgique qui parle encore de son si célèbre occupant, qui s’installa en Helvétie au crépuscule de sa vie après les obstacles mis à son installation aux USA par une administration tatillonne ..
