Athènes, les rues bigarrées de Psiril, la majesté du Panthéon, puis l’échappée vers le bleu des cyclades … On aime bien sûr. Mais pour les amoureux de la Grèce, il existe une autre entrée pour profiter des charmes de cette terre des Dieux, des rivages toujours magiques de mer Egée, de l’ambiance des villages grecs. Thessalonique, l’oubliée et prestigieuse capitale de la Macédoine d’Alexandre le Grand, est en effet à moins de trois heures de vol de Paris. Désormais bien desservie par des compagnies qui offrent hors saison, souvent d’avril à juin, des billets à prix cassés, Thessalonique, ville passionnante, permet de profiter pleinement de la douceur du printemps et de l’arrière saison grecque
Thessalonique mérite vraiment qu’on s’y arrête, le temps d’un week-end, de petites vacances ou plus. Le temps de découvrir l’antique cité et cette étrange terre de Chalcidique qui plonge dans l’eau bleue ses trois longues presqu’îles. C’est ici notamment, au bout de l’une d’elles, que s’accrochent les vingt mystérieux monastères du Mont Athos qui constituent toujours un territoire autogéré, farouchement défendu par les différentes communautés religieuses installées depuis les Apôtres dans ce “jardin de la Vierge.A l’heure de l’ouzo
Partis à 16 heures de Paris, nous étions déjà installés à l’heure de l’ouzo sur l’une des terrasses de la vieille ville, goûtant, un peu ébahis, la belle douceur de ce soir de juin. Loin de l’ambiance bruyante d’une Athènes surchauffée, Thessalonique se déploie agréablement le long d’une immense baie. Tout au long de la large promenade, souvent bercée par une légère brise, cafés et restaurants se succèdent avec leurs terrasses bondées. Toute la ville, et les jeunes en particulier, semblent se retrouver là comme pour un rendez-vous immuable. Nous sommes bien dans cette Grèce où les soirées se prolongent à n’en plus finir dans la fraîcheur de la nuit. Ici, un peu en retrait de la mer, le vieux quartier des docks, aujourd’hui rénové, prolonge le dépaysement avec ses ruelles colorées, ses maisons typiques, ses jolies places. Tables en bordure du pavé, bars à musique, échoppes, on y dîne, on y musarde. L’occasion de goûter le mezze, ou l’une des spécialités de Thessalonique : les petits calamars et poulpes grillés ou un feuilleté de feta et d’épinard. A 500 km d’Athènes, on s’aperçoit très vite que Thessalonique, l’oubliée, garde la beauté de son prestigieux passé. Une fabuleuse et émouvante histoire que l’on découvre aux détours de chaque rues ou presque. La Capitale de la Macédoine, qui demeure la deuxième ville du pays, fut celle du roi Cassandre presque quatre siècles avant J.-C. avant de devenir la cité grandiose de Philippe II, d’Alexandre le Grand, de l’empereur Galère et celle de Constantin Ier.
Une saga ponctuée d’incroyables épisodes : des pirates sarrasins emmenant 20 000 macédoniens pour être vendus comme esclave en Orient, des Normands s’emparant à leur tour de la ville, la Deuxième croisade déferlant sur l’Empire byzantin … avant que les Turcs n’en deviennent maîtres jusqu’à la seconde guerre mondiale. Une histoire aux retournements inattendus comme en cette année 1492 où les Turcs accueillent 20 000 juifs chassés d’Espagne et où Thessalonique devient la Jérusalem des Balkans. Jérusalem sur laquelle les nazis vont s’acharner.
Incroyable creuset
Romaine, Byzantine, Ottomane, chrétienne, juive, arménienne, grecs venus de Constantinople, jonction de l’Occident et de l’Asie mineure, Thessalonique se visite à pied, d’églises en musées, de squares en marchés. De la zone portuaire au centre historique jusqu’aux vues panoramiques de l’old Town qui abritaient les belles maisons ottomanes, encore à l’abri des fortifications de la ville, le promeneur va de découverte en découverte, de merveille en merveille. Au hasard des trésors mêlés, laissés au fil de siècle et de siècle de cette Macédoine creuset d’une folle histoire et de spiritualité. Une ville que l’Unesco a eu la bonne idée de désigner comme Capitale de la Culture en 1997. Trop timidement sans doute. Thessalonique mérite mieux que cet intérêt poli que l’on lui porte lorsqu’on rêve de Grèce.
Presqu’îles verdoyantes et monastères
D’autant que Thessalonique ouvre les chemins vers une des plus agréables région du pays. Comme des doigts géants trois vastes péninsules plongent dans la mer bleue et limpide. Au détour de ses routes qui sillonnent joliment la campagne, serpentent dans les hauteurs, dominent la mer, la Chalcidique offre en effet une multitude de lieux, de balades et de séjours très agréables. Surtout hors du pic de l’été. Stations balnéaires. plages de sable, ports de pêche, villages perchés. Les chemins sont beaux et les rencontres chaleureuses lorsqu’on s’arrête sur les places ombragées des villages toujours animés. A quelques kilomètres de Thessalonique, Vengeais Gerovassiliou a commencé à faire revivre le vignoble familial. Le domaine est ouvert au public. Un joli lieu pour tester le cépage oublié “malagousia”. Plus loin on grimpe vers les villages pittoresques de Stagire et Arnea.
La Sainte Montagne
Soleil radieux, couvert d’arbres, de forêts, de prairies, à 138 km de Thessalonique le célèbre Mont Athos est sans conteste l’un des lieux les plus extraordinaires de Chalcidique. S’il est encore difficile de séjourner dans le périmètre de ses vingt monastères, de beaux villages, hôtels, clubs de vacances permettent de profiter de cette très belle presqu’île verdoyante au littoral enchanteur. Le Mont Athos, territoire autogérée depuis des siècles par les représentants des 20 monastères n’admettent qu’après autorisations les visiteurs extérieurs. Encore faut-il être de sexe masculin, les femmes étant interdite d’accès. Cela depuis un décret de l’empereur byzantin Constantin Monachos jamais abrogé et étendu au XIème siècle à toute “femelle animale”. La Sainte Montagne se visite depuis la mer (à une distance réglementée de 300 mètres).
Des petites vedettes on aperçoit très bien, juchés sur des pitons, ces étranges monastères villages qui la plupart renferment des trésors inestimables. Dépendants spirituellement du Patriarcat oecuménique de Constantinople, 17 monastères sont grecs, les trois autres : russe, bulgare et serbe. Des fidèles de toutes nationalités se pressent sur les embarcations pour approcher au plus près ces lieux saints. Des pèlerinages qui sont parfois l’occasion de cérémonies en pleine mer, le long de la côte, où moines, femmes et hommes tous en noir se retrouvent le temps d’une bénédictions et de prières devant les reliques d’un Saint.
OU SEJOURNER
A THESSALONIQUE
Mediterranean Palace
Le charme un peu désuet des palaces d’antan qui attirent autant les hommes d’affaires que les touristes. Un cinq étoiles avec son Wellness Center et ses restaurants. Bien situé en bordure du quartier animé de Ladadika et de ses vieilles ruelles. Presque également en bordure de mer. Des chambres on aperçoit la baie et les docks rénovés.
AUX PORTES DU MONT ATHOS
Club Lookea Akrathos Beach
A 125 km de Thessalonique, jolie vue pour cet ensemble hôtelier choisi par Lookea pour accueillir un nouveau Club de l’enseigne en Grèce. Il donne sur une immense plage de sable blond, offre plusieurs piscines face à la mer et de grandes terrasses pour profiter de la douceur des soirées. Non loin du beau village de Ouranopolis. Idéal pour un séjour à partir de la mi-mai et jusqu’en octobre. Départ de Paris le samedi. De Lyon et de Nantes le samedi. Restauration tout inclus et sports. Looks Club pour les enfants et ados à partir de 4 ans.
Site InternetSUR L’ÎLE AMOULIANI
Xenia Ouranopolis / Agonisti Ressort
Débarquer sur la minuscule île d’Ammouliani est un vrai coup de coeur. Elle n’est qu’à quinze minutes en bateau du village d’Ouranopolis où le petit groupe familial possède l’hôtel Xenia Ouranopolis. Ici, sur ces 4,5 km2 d’île entourés par les eaux cristallines du golf du Mont Athos, le mot d’ordre est nature, environnement. Monica Papadopoulou, l’une des propriétaires et gérante de l’hôtel en a fait son lieu de vie, et son jardin, cultivant légumes, fruits, vigne et élevant ses propres bêtes. Havre de paix, hôtel se love en hauteur, restaurant, terrasses et chambres dominant la piscine, la mer et la plage. Vins, liqueurs, confitures, huiles essentielles … sont bien sûr maison et on y goûte toutes les bonnes spécialités méditerranéennes. L’hôtel revendique son appartenance à Green Peace et VWF.
LES HÔTELS IKOS SUR KASSANDRA, LA PREMIERE « JAMBE » DE LA CHALCIDIQUE
L’Ikos Oceania et l’Ikos Olivia
Plage privée de sable fin étendue sur 350m bordée de pins, piscine de 450 m2, l’Ikos Oceania qui vient d’être complètement rénové et a réouvert en mars dernier est un hôtel de 298 chambres. Il propose un concept assez rare pour un établissement de luxe : une formule “all inclusive”, baptisée ici « Art de vivre à l’infini », qui ne sacrifie en rien la gamme des services : cuisine raffinée, 4 restaurants à la carte, menus signés par des chefs étoilés Michelin, cave de 300 vins, et même une formule « Dine Out « pour découvrir les restaurants locaux les plus authentiques. Activités sportives, spa, programme fitness … et pour les familles un encadrement professionnel pour les enfants dès l’âge de 4 mois et un club ado.
Ouvert en 2015, l’Ikos Olivia, tout aussi chic et élégant, déploie 142 chambres et suites, ses 154 suites-bungalows privées sur 8 hectares où ont été conservés de nombreux très vieux oliviers en bordure du golfe de Toreneos. Là aussi une longue plage de sable fin de 450 m, jardins méditerranéens, piscines dont une de 800 m2 dans la partie des villas privées, réservée donc à la prestation haut de gamme Deluxe Collection et grandes terrasses. Les prix vont de 126 € pour la chambre de 25 m2 située dans un bâtiment de 5 étages à 478 € pour 85 m2 dans les villas en bord de plage ou avec piscine privative dans les jardins. Très ouvert aux familles avec notamment un Kids Club et des formules qui offrent la gratuité aux enfants de moins de 12 ans comme l’été dernier dans les suites-bungalows Deluxe et leurs deux chambres face à la mer.
Y ALLER
Un voyagiste, premier partenaire d’Ikos
Depuis 20 ans, Directours propose des voyages sur mesure dans le monde entier, à des tarifs ultra-négociés et se place en précurseur de nouvelles destinations et tendances. Il fut ainsi le premier à proposer l’Ikos Olivia dès son ouverture en mai 2015.Une moyenne de 20 000 clients par an et un créneau le luxe à prix doux. Ses offres, accessibles en ligne, sont actualisées en permanence ce qui permet au voyagiste de coller en temps réel aux dernières promotions et d’offrir toujours les dernières tendances.
Site InternetEn avion
Thessalonique et Corfou figurent parmi les 13 nouvelles lignes ouvertes par Transavia depuis l’été 2015. Membre du groupe Air France KLM elle propose 75 destinations vers 20 pays principalement en Europe et vers le bassin méditerranéen. Avec 47 Boeing 737-800, 9 Boeing 737-700 et une classe de voyage unique, Transavia opère pour la plus grande partie de ses vols depuis Paris-Orly, mais aussi depuis Nantes, Lyon, Strasbourg pour certains vols. Les tarifs varient en fonction des périodes de l’année et du calendrier (voir le calendrier mensuel sur le site de Transavia). A noter que les membres de la carte de fidélité Flying Blue peuvent utiliser leurs miles sur Transavia.
Site Internet