J’ai toujours entendu parler d’Istanbul comme une ville, où le passé se mélange au présent, où l’occident rejoint l’orient. Elle a toujours été pour moi une ville à visiter, celle, qu’il faut absolument découvrir. Au-delà des aléas et des drames de l’actualité, elle est là avec la richesse de son histoire, ses somptueux palais, ses mosquées monumentales, l’orient et l’occident face à face sur chaque rive du Bosphore et mêlés dans la frénésie de ses quatorze millions de Stanbouliotes.
Texte et photos: DOMINIQUE MARCHÉ©
Istanbul, c’est une rencontre. Dès l’aéroport, vous percevez l’aspect cosmopolite, ce sont les quatre coins du monde qui passent par cette ville tentaculaire. Au cœur de la cité, toutes les nationalités se côtoient. Aux terrasses des cafés et des restaurants, sur les bateaux traversant le Bosphore ou bien encore sur les sites antiques, et le soir venu, dans les clubs, les passages couverts et les ruelles du quartier de Beyoglu (celui des ambassades).
Nous voici dans la ville aux sept collines, et comme moi, elle va vous surprendre et vous séduire. Vous y retrouverez nos repères occidentaux, tout en baignant dans l’atmosphère des plus belles villes d’orient.
Son histoire est liée à sa position stratégique, à l’entrée du Bosphore. Elle a de tous temps créé la convoitise, trois empires s’y sont succédés, dès le 7e siècle avant J.C les Grecs conduits par le roi Byzas fondent Byzance. Ils créèrent leur cité sur la péninsule de Sarayburnu qui est aujourd’hui le quartier de Sultanahmet.
L’emplacement est hautement stratégique, il permet en effet, de contrôler le trafic maritime entre la mer Égée et la mer Noire, le trafic de marchandises entre l’Europe et l’Asie, ainsi que la route de la soie. Cela permit immédiatement à Byzance de se développer et de devenir un passage obligatoire pour le commerce.
Elle se retrouve ensuite, sous la domination de Rome en 324. L’Empereur Chrétien Constantin, décide de transférer sa capitale de Rome à Byzance. Il lui donne alors le nom de nouvelle Rome, et il y fait ériger un palais, un forum, des thermes, ainsi que la première basilique de Sainte-Sophie et décide d’entourer de muraille les sept collines de la ville.
En 395 l’Empire Romain se divise en deux et Byzance devient la capitale de l’Empire Romain d’Orient et prend le nom de Constantinople.
Elle changera une dernière fois de nom en 1930. L’armée turque, dirigé par Mustafa Kemal Atatürk gagne la guerre d’indépendance, et la République laïque turque est fondée. Ankara devient la capitale. En 1930 la ville est renommée Istanbul. Depuis le 10ème siècle, les Grecs habitants Constantinople l’appelaient déjà Istanbul (son nom vient, de la phrase grecque “eis tend Pólin” qui veut dire “dans la ville”).
Cette flamboyante histoire, a laissé des traces et des monuments exceptionnels, elle se retrouve à chaque coin de rue. La Corne d’or en est le parfait exemple. Vous y trouverez un concentré de lieux magiques où toutes les cultures et religions se sont croisées…
Dans cette partie d’Istanbul, les Ottomans, dès le 16ème siècle, entreprennent un grand nombre de travaux. Ils transforment l’église de Sainte-Sophie en mosquée, cette transformation est le symbole de la victoire des Ottomans et de l’islam. Ils construisent également le palais de Topkapi, ainsi que des mosquées magistrales et grandioses : Suleymaniye et l’exceptionnelle Mosquée Bleue.
La Mosquée bleue fût construit par le sultan Ahmet 1er, il voulait faire une mosquée encore plus grandiose que Sainte-Sophie, il l’installa donc en face de celle-ci.
Quatre minarets se dressent à l’extérieur ainsi qu’un dôme central, celui-ci est soutenu et entouré d’une multitude de demi dômes, créant ainsi un ciel de mosaïques tout simplement unique. A l’intérieur, la lumière y est reposante, 260 vitraux aux teintes bleutés renforcent la couleur des faïences d’Iznik aux motifs floraux. Sous la coupole centrale de grands tapis sont installés pour la prière, et malgré les nombreux visiteurs, le calme règne en maître et le lieu est saisissant de beauté.
En allant vers l’église de Sainte Sophie, arrêtez vous près de l’obélisque de Constantin, et goûtez le fameux simit, c’est un pain en couronne bien joufflu que vous trouverez dans des petits kiosques au détour d’une rue, mais n’oubliez pas que vous marchez sur l’ancien hippodrome, construit sous l’empire romaine, cela vous prépare au changement d’époque que vous allez vivre…
En entrant dans Sainte Sophie, une impression de gigantisme vous saisit, les portes en bronze, pour y accéder sont monumentales, et l’église toute autant.
Son histoire fût mouvementée, après de nombreux effondrements et incendies, Théodora, influença son époux l’empereur Justinien, pour faire rénover l’édifice, il faudra plus de cinq années pour le terminer, deux architectes grecs, et plus de 10 000 ouvriers pour réaliser sa coupole couverte d’or de 56 mètres de haut. Aussi fit-il recueillir dans toutes les provinces de l’empire les matériaux les plus précieux, les marbres les plus rares, les colonnes les plus fines des temples les plus renommés. C’est ainsi qu’il reçut d’Éphèse huit colonnes de brèche verte provenant probablement du célèbre temple de Diane, et de Rome huit colonnes de porphyre enlevées autrefois par l’empereur Aurélien au temple de Jupiter Héliopolitain à Baalbek.
Les temples grecs d’Athènes, de Délos, de Cyzique, ceux d’Isis et d’Osiris en Égypte, furent aussi mis à contribution.
De l’enfilade des tribunes, on peut admirer l’ensemble de la basilique, ainsi que son monumental candélabre, offert par Ahmet 1er, celui-ci accentue encore l’immensité du lieu. Lorsque les Ottomans la transforment en mosquée, ils placent ainsi au fond de l’abside, le mihrab, non dans l’axe de la basilique, mais dans la direction de la Mecque. Pendant cette époque, les mosaïques et les peintures furent recouvertes sous un épais badigeon, elles réapparaîtront lors de sa rénovation et à la découverte de ces exceptionnelles mosaïques Byzantines, Ataturk, décida que Sainte Sophie deviendrait un musée, dès lors plus aucune religion ne pourra plus revendiquer ce lieu.
Juste en sortant, une visite incontournable se présente à vous, Le palais de Topkapi et ses 300 pièces, ici, vous êtes à la pointe de la corne d’or, ses jardins sont fait de roses rouges et leurs senteurs embaument les multiples pavillons et kiosques du domaine.
Le lieu prête à flâner et à rêver, l’ambiance des mille et une nuit vous invite à vous perdre dans ce palais labyrinthique richement décoré d’or et de faïences, vous passerez de couloirs en alcôves, de cours en salon…
Le palais vous offre une multitude de découverte, comme les cuisines et leurs collections de vaisselles, porcelaines et céladons, admirez également le trésor impérial, ou encore le lieu « interdit » de tous, le harem, le tout avec une vue exceptionnelle de la terrasse du palais sur Istanbul, le Bosphore et la tour de Léandre. Le week-end, c’est le rendez vous des Stanbouliotes, en fin de journée, pour y prendre le frais, sous l’ombrage des grands arbres du parc.
Une visite s’impose alors, celle de Saint-Sauveur-in-Chora, cette église byzantine du 5ème siècle se trouve dans le quartier d’Edirne Kapi, comme la basilique de Sainte Sophie, les mosaïques et les fresques furent recouvertes de chaux durant la période où elle fut mosquée. A la découverte de ce trésor artistique, l’édifice devient un musée, et celui-ci possède des œuvres picturales parmi les plus importantes faites par les artistes byzantins.
Elle est entièrement consacrée aux différents épisodes de la vie de Marie ainsi que celle de Jésus. A l’entrée, votre regard se pose sur la représentation du Christ Pantocrator, et en opposition celui de la Vierge Marie, cela vous donne le thème de votre visite dans ce musée aux mosaïques étonnantes.
Autour de l’église, vous découvrirez de magnifiques ruelles avec les fameuses maisons en bois colorées du 19ème ( yali ).
Pour déguster un thé noir, une place ombragée s’offre à vous, face à l’église, une impression de déjà vu, avec ses pavés et ses lampadaires, elle vous fera penser à Montmartre.
Nous allons faire une pause avec l’histoire et nous plonger dans la vie stanbouliote, les bazars et les lieux branchés nous attendent, c’est le meilleur moyen pour saisir l’énergie de la ville et de ses habitants.
Commençons par les bazars, ils se trouvent à proximité de la Mosquée Neuve sur la place d’Eminonu. Il faut y venir tôt le matin, les échoppes du bazar égyptien vous offriront une multitude de plaisirs. Vous y trouverez des épices, comme à l’époque où Vénitiens et Génois venaient s’approvisionner de safran, de santal, de parfums de roses, ou encore d’encens. Maintenant vous y trouverez du caviar, des confiseries mais également des fruits secs. Les odeurs et les couleurs y sont enivrantes, n’hésitez pas à goûter les épices avant votre achat, ainsi vous aurez la garantie de sa qualité, vos préparations culinaires n’en seront que meilleures. Il faut absolument, entre les deux bazars, flâner dans les ruelles car l’ambiance y est unique, vous pourrez y prendre votre café, passer entre les échoppes de la rue des poissonniers, et juste à coté passer par celle des fromagers, ne négligez pas le marché aux animaux et aux plantes.
la curiosité absolue est celle du vendeur de sangsues, vous aurez le choix de vous faire soigner de votre tension immédiatement, ou de l’emporter chez vous…
Au Grand Bazar, plus de 4 000 boutiques s’offrent à votre exploration, le plus simple est de se perdre parmi les ruelles, cela vous permettra de trouver des boutiques que vous n’aurez jamais découvertes, et de toute façon on en ressort à un moment ou un autre… On y trouve vraiment tout, bijoux, vêtements, tapis et objets artisanaux, ce ne sont plus les fourrures, soierie, or et pierres précieuses d’autrefois, mais vous trouverez malgré cela votre bonheur, et n’oubliez pas de négocier, c’est une tradition dans les bazars.
Pour finir agréablement cette matinée, allez déjeuner dans l’une des meilleures tables de la place d’Eminonu, l’Hamdi restaurant est le spécialiste des brochettes, le choix est déconcertant, façon alinazik, antep, tavuk, urfa… mais soyons honnête, la carte n’est pas le seul magnétisme de ce restaurant, la vue y est grandiose et pour en profiter pleinement, installez vous avec quelques mézés et un raki glacé, le plaisir sera total.
Pour trouver les endroits les plus branchés et festifs d’Istanbul, il vous suffit depuis le pont de Galata de prendre la ligne Tünel, c’est un étonnant funiculaire souterrain, le trajet n’est pas très long, la ligne ne fait que 573 mètres, mais elle est de toute beauté. Vous arrivez ainsi dans le quartier Péra. En passant devant les immeubles bourgeois, aux façades néo-classiques et baroques des riches familles stanbouliotes du siècle dernier, vous comprendrez aisément pourquoi elle est surnommée, la rive européenne, même les passages couverts sont très « parisiens », ils vous invitent, à la rencontre de la jeunesse aisée d’Istanbul, l’ambiance y est festive et les terrasses pleines. Le passage de Tünel, vous offrira des restaurants et bar à vins, aux décorations ultra branchés. Dans le quartier vous en découvrirez une multitude : comme l’Oriental, de Syrie, des bouquinistes, ou encore d’Anatolie, Hristaki. Mais également le passage des glaces, la copie de celui de Choiseul à Paris, et le passage Péra qui est une réplique d’un théâtre parisien. Le soir, les terrasses s’animent et pour prendre de la hauteur et contempler Istanbul illuminé, je vous conseille les toits terrasses des immeubles. S’il y en a un à faire absolument, c’est le restaurant Mikla rue Caddesi, il se trouve sur le toit du Marmara Péra, la vision à 360° d’Istanbul est unique, inoubliable.
La découverte des autres quartiers d’Istanbul, vous obligera certainement à de nouvelle vacances dans cette citée, car vous n’aurez sûrement pas eu le temps de tout faire. En effet, je vous conseille de faire la rive européenne et asiatique du Bosphore. Vous y découvrirez le long des rives les yalis, de superbes maisons en bois des vieux quartiers, elles sont d’ailleurs inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. La vie dans ces quartiers et autour des marchés y est bouillonnante, et de nombreux restaurants de poissons vous accueilleront pour un moment de détente, sur leurs petites terrasses au bord du Bosphore. Si vous préférez la mer, alors dirigez-vous vers le quartier de Kadikôy, pour les gourmands, il y a le quartier des confiseurs et pour dîner profitez des terrasses face à la mer de Marmara et aux îles aux princes. Une très bonne excuse pour profiter du couché de soleil, et de l’accueil de sa population…
Istanbul a attiré l’année dernière plus de 12 millions de touristes, faisant d’elle la 5e destination touristique mondiale. Alors n’hésitez plus, faites comme moi et venez découvrir la magie de cette ville unique.
Pour finir, je vous donne juste un conseil utile pour parfaitement commencer votre voyage. Passer par la compagnie privée Turque, Atlas Global, vous allez vivre l’expérience de l’accueil, de la rapidité, du respect des clients, et des tarifs exceptionnels. Si vous voulez être surclassé, n’hésitez pas, car la classe affaire d’Atlas Global est tout simplement parfaite, fauteuils en cuir extra large, repas au choix et une sélection d’excellent vin turc. Le petit plus à l’arrivée sur Istanbul, un bus tous confort, vient vous récupérer au pied de l’avion et un « pass spécial » vous permet de passer en VIP au contrôle de douane, je crois que ce fût le passage le plus rapide que j’ai vécu lors de mes reportages.
N’hésitez plus, testez Atlas Global, le seul souci est qu’après avoir essayé cette compagnie vous n’en voudrez aucune autre…
Carte
Quelques adresses
Mondial tourisme
www.mondialtourisme.fr
Pour dormir
Istanbul Hilton Bosphorus
www.hilton.com
Conrad Istanbul Bosphorus
www.conrad.com
Pour dîner
Hamdi restorant
info@hamdirestorant.com.fr
Yakup2 restaurant
Yacup2restaurant@gmail.com
Pour sortir
Mikla
The Marmara pera
Megrutiyet Caddesi 15
34430 Beyoglu Istanbul
www.miklaretaurant.com
Notre vol
Atlas Global
La meilleure compagnie aérienne privée de Turquie
Vols 7 jours sur 7 au départ de Paris Charles de Gaulle. Partage de code avec Air France pour de nombreuses villes de province.
Sièges spacieux de 77 cm, franchise bagages 30 kg et chef à bord ! En classe affaire, un moment de détente !
www.atlasglb.com