
Dijon, un temps qualifiée de « Belle endormie », a connu un premier réveil au début des années 2000 sous l’impulsion de son nouveau maire, François Rebsamen. Métropole depuis peu, la capitale de la nouvelle région Bourgogne – Franche-Comté et les 24 communes associées, ont lancé leur marque territoriale, « Just Dijon », synonyme d’une nouvelle dynamique touristique. Labellisée « Ville d’Art et d’Histoire », la Cité des Ducs de Bourgogne accueille plus de 2 millions de visiteurs par an. A moins de deux heures de Paris en TGV, Dijon est incontestablement une destination culturelle et gastronomique privilégiée.
- La place de la Libération
- L’Hôtel de Ville.
- L’église Notre-Dame
- La même vue d’en haut.
- L’Hôtel de Volguel.
Piétonnisée et réaménagée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte en 2006, la place de la Libération (ancienne place Royale) déploie d’harmonieux jets d’eau au pied du Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne. Ce palais abrite désormais l’Hôtel de Ville, l’Office de tourisme et surtout le très riche Musée des Beaux-Arts qui possède la deuxième collection de France juste derrière celle du Louvre. La rénovation entreprise depuis plusieurs années s’achèvera en mai 2019. Durant les travaux, les tombeaux des Ducs de Bourgogne restent accessibles ainsi que les 14 salles du parcours Moyen-Age-Renaissance. Pour ceux que ne rebutent les 316 marches de la Tour Philippe Le Bon, la vue depuis la terrasse est superbe. Sachez aussi que, tous les samedis au coucher du soleil, un sympathique apéritif bourguignon y est organisé. Incontournable, l’église Notre-Dame est considérée comme un chef-d’œuvre de l’architecture gothique du 13ème siècle et deux symboles forts de la ville de Dijon lui sont attachés. L’automate Jacquemart, accroché en toiture, rythme le temps de la Cité depuis 1383. La chouette de pierre, sculptée sur un mur extérieur de la chapelle, réconforte ceux qui la caressent de la main gauche en formulant un vœu.
- Au musée des Beaux Arts, les tombeaux des Ducs de Bourgogne.
Depuis la place Darcy, c’est également une chouette qui vous guidera en suivant le marquage au sol des 22 étapes piétonnes du Dijon historique.
Pour les amateurs d’art contemporain, le FRAC de Dijon – Fonds Régional d’Art Contemporain – dispose de 500m² d’exposition permanente aux « Bains du Nord », anciens bains publics reconvertis en 2013. Un peu plus excentré, à quelques centaines de mètres de la place Wilson, vous trouverez le Consortium d’Art Contemporain que nous avons particulièrement apprécié. Niché dans un bâtiment de 1947 de style « Bauhaus », il a fait l’objet en 2011 d’une subtile extension par l’architecte japonais Shigeru Ban (Prix Pritzker 2014). Fluide et lumineux, le Consortium offre 4000m² d’exposition articulés autour d’un large patio. Un musée à voir absolument, ne serait-ce que pour l’architecture et sa collection permanente qui occupe le premier étage. Du 22 juin au 24 octobre prochain se tiendra « Almanach 2018 » dont la programmation s’annonce très prometteuse.
- Sculptures de Thomas Schutte
- Peinture de Mati Klarwein
- Toile de Luc Ming Yan.
- Installation.
Jambon persillé, Escargots, Crème de cassis, Pain d’épices et Nonettes sont quelques-unes des spécialités de Dijon. Les meilleures Nonettes, ces petits gâteaux à base de pain d’épices de confiture d’orange et de miel, sont chez Mulot & Petit jean, une maison fondée il y a plus de 200 ans qui est installée dans un très bel hôtel particulier du 15ème siècle, l’Hôtel Catin de Richemont.
- L’hôtel Renaissance Catin de Richemont qui abrite Mulot & Petitjean.
- Chez Mulot & Petitjean, les Nonettes et autres spécialités dijonnaises.
- Loiseau des Ducs.
- Les Chefs Vigilant et Darosey chez Loiseau des Ducs.
Côté gastronomie, avec plus de 600 restaurants répertoriés, dont quatre sont étoilés Michelin, il n’y a que l’embarras du choix. L’Hostellerie du Chapeau Rouge de William Frachot, 2 étoiles, tient le haut du pavé. Loiseau des Ducs du regretté Bernard Loiseau, 1 étoile, tient son rang. Quant à nous, notre coup de cœur s’est porté sur une nouvelle table de Dijon, L’Aspérule tenu par le chef japonais Keigo kimura.
- Le Chef de l’Asperule, Keigo Kimura.
- Un superbe Gevrey-Chambertin proposé à l’Asperule.
- Porc noir.
- Chocolat coeur caramel.
Après s’être formé chez Joël Robuchon à Paris puis chez Marc Veyrat à Annecy, Kimura a ouvert en 2014 l’Aspérule d’Auxerre, rapidement auréolée d’une étoile Michelin. Ouvert depuis le 24 mai dernier, l’Aspérule de Dijon, 25 couverts dans une ambiance intimiste, propose de la cuisine française subtilement rehaussée d’une pointe d’exotisme japonais. Le Menu Dégustation est une réussite avec quelques perles comme le Homard au sarment de vigne sauce Chablis, le Porc noir grillé au Binchotan, condiment agrumes-piment ou encore le Chocolat cœur caramel au marc de Bourgogne, glace au lait d’amande.
En parfaite harmonie, nous ont été servis un Puligny Montrachet 2012 de François Carillon, puis un Gevrey-Chambertin, Bel Air, Premier Cru 2013!
De quoi susciter l’envie d’une escapade œnologique dans les vignobles de Bourgogne mais ce sera pour une autre fois… Enfin, à signaler pour son originalité, Le Brunch Dominical organisé durant l’été à l’heure du déjeuner sous la grande halle du marché. A tour de rôle, dans un esprit guinguette, les grands chefs de la région relèvent le défi d’être aux fourneaux. Cet évènement hebdomadaire est un succès populaire qui ne se dément pas avec une moyenne de 500 convives.
En 2019 s’ouvrira à Dijon la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, un ambitieux projet chiffré à 250 millions d’euros, réalisé par le Cabinet d’Architecture AAAB. Edifiée en périphérie du centre historique, au « Kilomètre numéro 1 » de la prestigieuse route des « Grands Crus de Bourgogne », la Cité regroupera expositions, boutiques, bars à vins et restaurants ainsi qu’un hôtel 4 étoiles de 125 chambres implanté dans les bâtiments historiques de l’ancien Hôpital général de Dijon. Une raison supplémentaire de venir découvrir la nouvelle Métropole de Dijon.
- La future Cité de la gastronomie.

Le Grand Hôtel La Cloche
L’unique 5 étoiles de Dijon, Le Grand Hôtel La Cloche, occupe place Darcy un très bel immeuble haussmannien datant de 1884. Après 2 ans de travaux, agrandi et rénové luxueusement par le Studio ADN (Architecture Design Nomade), il a ouvert ses portes au début de l’année 2017. Intégré à la prestigieuse collection des hôtels historiques MGallery by Sofitel, Le Grand Hôtel La Cloche va de nouveau porter haut les valeurs de prestige et d’élégance d’autrefois. La décoration des 83 chambres et 5 suites associe des matériaux nobles, noyer et granit, à des coloris chauds comme le rouge Bourgogne ou l’orange. Dans une harmonie de bleu et tabac blond, le bar est accueillant et stylé. Le restaurant bistronomique, tenu par Aurélien Mauny, dispose d’une très belle terrasse qui s’ouvre sur un grand jardin.
- Le bar
- Le restaurant
- La suite Montrachet
- La chambre 111
- La chambre 101
En son centre, l’ours blanc signé Richard Orlinsky est un clin d’œil au célèbre « Ours Pompon » du Parc Darcy. Aménagé dans les caves voûtées de l’hôtel, le Spa est aussi compact qu’agréable. Une douce lumière bleutée éclaire un bassin de relaxation en « L » avec ligne de nage à contre-courant et jets massants. Hammam, sauna et douche multi sensorielle sont à disposition. Le professionnalisme et la souriante discrétion du personnel ont fait de notre séjour un moment hors du commun.
- La piscine en L du spa.

Vintage
« Les Coccinelles en Bourgogne » organisent de sympathiques balades au volant de la mythique Coccinelle du constructeur allemand dans sa version décapotable. Une occasion de parcourir les vignobles de Bourgogne, cheveux au vent, façon seventies!

Photos©Jean-Luc Guérin et DR